• 18 juin 1940... Robert Sudey allait avoir seize ans et attendait de s'engager !

     9782918296232 

    Sudey-aujourd-hui.jpgIl allait avoir seize ans et déjà son regard sur les choses et le monde avait changé. Sans doute la mort de son frère aîné tué devant l'ennemi fin 1939 et pour lequel il avait beaucoup d'affection aura-t-elle joué. Du moins dans son désir de suivre l'appel du général de GAULLE dès le mois de juin 1940. Cet appel dont on se souviendra une fois encore mardi 18 juin prochain. Peu habitué à dépendre des autres et même des siens, il s'était déjà pris en charge ! Complètement, grappillant ça et là les quelques bribes de savoir dont il avait besoin pour avancer.

    Comme il le dit dans la réédition de Ma guerre à moi... Résistant et marquisard en Dordogne : " L’éternelle histoire d’un gamin qui avait le sentiment de ne pas avoir été vraiment désiré et de s’être trouvé, privé de tout lien affectif, souvent livré à lui-même. Mais n’est-ce pas une fabuleuse école que celle de la vie où l’on doit tout apprendre par soi-même ? Je dus donc attendre d’avoir 17 ans et demi pour m’engager, d’autant plus motivé à lutter contre l’idéologie fasciste que nous venions de perdre mon frère qui avait été tué en 1939. Si j’évoque cette idéologie, c’est tout simplement parce que, comme beaucoup de combattants autour de moi, nous n’étions pas anti-Allemand mais seulement désireux de nous opposer à ce fascisme qu’Hitler personnifiait. Sans être ouvertement devenu gaulliste à quasiment seize ans, parce qu’il n’avait pas voulu reconnaître notre mouvement de résistants lors de sa mise en place, il m’était impossible de m’engager à ce moment-là. J’étais bien trop jeune pour pouvoir l’espérer, et même en demandant une dispense, il m’était interdit de pouvoir envisager donner une suite à mes rêves les plus fous..."

    Dans cette réédition d'ouvrage initialement prévu en septembre 2009 pour ses petits enfants, Robert SUDEY a quelque peu élargi le débat. En revenant par exemple sur son véritable rôle lors de l'enlèvement de la secrétaire de la Milice Huguette CONQUET ou sur ses classes au sein du 27è bataillon de Chasseurs Alpins d'Annecy. En revenant aussi sur Sorges et le Périgord d'alors, où il avait rejoint le maquis et où chacun se débrouillait comme il pouvait. Devenu un des spécialistes en armement, La Torpille (son nom de Résistant) y évoque aussi comment l'idée était venue à ses amis du maquis de le baptiser ainsi. Alors qu'au départ il n'y avait vraiment aucun lien entre ce surnom dont on l'avait affublé et le fait que l'auteur ait participé à des opérations de dynamitage. Cette réédition sera proposée dès cet été, au moment où l'on se souviendra de la libération de Périgueux intervenue voici soixante-neuf ans. Robert SUDEY n'avait que vingt ans et il ne savait pas encore qu'un destin pour le moins singulier l'attendait quatre jours plus tard du côté d'Angoulême qu'il était parti libérer du joug nazi.

    Témoignage Marcel Larocque

    MA GUERRE A MOI... RESISTANT ET MAQUISARD EN DORDOGNE, ISBN n° 978-2-918296-23-2, Prix 20 € 

    « Autisme... Christine Gougeon dédicacera demain à l'espace culturel Leclerc !Toute l'émotion d'une adolescente d'avant... »
    Yahoo! Pin It

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :