• Nos enchanteurs     

    Merci à NOS ENCHANTEURS, le Quotidien de la Chanson, pour son article hommage à Yvette GIRAUD et au dernier ouvrage de Marc HERRAND, publié hier 10 août sous la plume de Norbert GABRIEL ! 

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  • Sudey-aujourd-hui.jpg

    Ma-guerre---moi.jpgEn août 1944, alors qu'il s'apprêtait à libérer Périgueux avec quelques autres maquisards et résistants, Robert SUDEY venait de fêter ses 20 ans ! Soixante-dix ans plus tard, alors qu'il va fêter ses quatre-vingt dix ans, il se souvient encore de ces années de lutte. C'est parce qu'il était lassé de nombre d'imprécisions relevées dans les ouvrages commis par des historiens et qu'il avait envie d'en parler qu'est né un jour de 2009, voici déjà cinq ans, un ouvrage que nous avons, depuis, réédité. Le cap des 300 ex. ayant été dépassé. Nous avions également à coeur de le proposer au-delà de notre Périgord à davantage de points de vente. Pour que l'on puisse apprécier quel avait été le parcours de cet homme parti de rien.

    Dans une lettre adressée à l'Elysée fin 2012 il laissait transparaître sa déception. Celle qu'éprouvait un homme que sa Patrie avait superbement continué à ignorer. Un document à lire. Absolument ! Parce que le thème évoqué est bien réel aujourd'hui pour ces hommes qui étaient pourtant prêts à mourir pour la France.

     

    Monsieur Le Président de la République,   

    J’ai aujourd’hui 88 ans. En août 1944, après avoir résisté en qualité de maquisard deux années durant en Dordogne, j’ai failli perdre la vie en participant à la libération d’Angoulême à la suite d’un éclat d’obus. Nous venions avec quelques autres de rendre le Périgord à la liberté et d’en chasser les Nazis et nous étions désireux de bouter l’occupant hors de notre France. Sauvé par un éminent chirurgien alsacien réfugié à Périgueux et ayant fui son pays en mai 1940, je dois à une force morale hors du commun d’avoir surmonté ce que je pensais être mes derniers instants. Ils me vaudront même de goûter à la convivialité de la morgue de l’Hôpital de Périgueux avant que l’on se rende compte que le très jeune soldat SUDEY vivait encore. Traité depuis comme le dernier des derniers, jamais cependant, la Patrie n’a éprouvé à mon égard le moindre sentiment de reconnaissance. A l’exclusion d’une modeste médaille militaire que me remettra en 1997 le Général LE BOT en présence de Madame La Ministre ANDRE et d’un diplôme décerné par le ministre Charles TILLON en 1944.    

    Certes, et j’en suis le premier conscient, mon action ne m’a jamais porté à intégrer un hit-parade ni à participer à l’animation d’une émission de télévision. Encore moins à décrocher l’or olympique aux Jeux et mon attente pourrait donc paraître inconvenante au regard de tous ces héros auxquels on remet chaque année la Légion d’Honneur pour avoir triomphé de l’Audimat ou du concurrent direct qui leur était opposé. Car, enfin, prétendre à une telle distinction pour avoir seulement été l’auteur d’un fait d’arme devant l’occupant nazi, ne serait-ce pas inconvenant et prêter à sourire ? Sans doute. Mais, voyez-vous Monsieur Le Président, les vieux arbres sont ainsi faits qui persistent longtemps à nier les caprices de la météo et à croire aux vertus du beau temps. Et puis, je suis un vieil homme auquel on avait inculqué un tout autre sens de l’honneur que celui que l’on privilégie de nos jours.    

    Mais nous sommes quelques-uns à nourrir un tel sentiment. Et nous sommes aussi quelques-uns qui, trop âgés, avons depuis longtemps choisi de ne plus nous signaler à l’attention des salons dorés de notre bien-aimée République. Ce que j’attends de cette ultime démarche entreprise aujourd’hui auprès de vous, Monsieur Le Président ? Que l’on ait, tout simplement, la correction d’en accuser réception et de me spécifier pour quelle raison ma demande serait inconvenante comparativement à quelques autres. Auquel cas, je cesserai, évidemment, de continuer à les renouveler régulièrement.  

    Dans l’attente de votre réponse et restant à votre entière disposition, croyez, Monsieur Le Président de la République, en l’assurance de mes respectueuses salutations.

     

    Ma guerre à moi... résistant et maquisard en Dordogne, Robert SUDEY, ISBN n° 978-2-918296-23-2

     

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  • Marc-H-et-Yvette-Nakano-1962.jpg

    Yvette et Marc au Japon, ce pays dont ils se sentaient si proches

     

    C'est avec tristesse que j'ai appris, hier matin, le décès d'Yvette GIRAUD. Depuis notre rencontre fin 2007, elle s'était associée à beaucoup de nos initiatives et elle avait accepté avec son mari Marc HERRAND de participer à nos deux premières séances dédicace à Lyon et Cran Gevrier. Je ne saurais dire combien cette disparition me touche, tant je m'étais habitué à partager de choses avec ces deux artistes émérites de notre Chanson française. Elle me touche même d'autant plus qu'Yvette avait accepté au printemps 2011 de préfacer la biographie : Entre mythe et évidences que j'avais conduite avec Christian FOUINAT.   

    Beaucoup reviennent depuis hier sur la carrière exceptionnelle qui avait conduite Yvette GIRAUD au Japon, un pays avec lequel elle avait tissé des liens particuliers après l'avoir découvert en 1955. Après un début de vedettariat qui lui avait valu, en France, de travailler avec les plus grands. Marc HERRAND, qui l'y avait accompagnée début 1955, en parlait encore, non sans émotion, dans le court entretien accordé à Serge ELHAIK diffusé le 5 juillet dernier. Au moment de la sortie de l'ouvrage que je viens de lui consacrer. Comme je le disai sur le site des Compagnons, le Pays du Soleil Levant leur rendra éternellement grâce de leur avoir offert une sorte de partage du coeur autour des plus grands succès d'Yvette. Aujourd'hui encore, elle est considérée là-bas comme l'ambassadrice de la Chanson française. Nous avions ici consacré à la grande chanteuse un portrait que vous pourrez redécouvrir dans notre galerie des aînés émérites sur la gauche de votre page d'accueil. 

    Je suis infiniment peiné ce matin.

     

    Louis PETRIAC     

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