• Août 1944... Le maquisard trélissacois était salement amoché !

    Août 1944... Le maquisard trélissacois était salement amoché !Il le confesse dans l'ouvrage de mémoires qu'il a conçu, le 24 août 1944, après avoir participé avec quelques autres à la libération de son cher Périgueux, et alors qu'il se dirigeait avec l'un des groupes d'Angelo Ricco vers une ville d'Angoulême encore occupée par les troupes allemandes, il sera salement amoché. Aux carrières Sainte-Catherine, sur la route des Charentes, un obus allemand aura raison de l'un de ses bras, au point que l'on craindra longtemps le pire, malgré un garrot de fortune réalisé avec un bout de toile de parachute afin de stopper l'hémorragie d'une artère. Aussitôt évacué vers une annexe de l'hôpital de Périgueux installée provisoirement rue du Président Wilson, on le croira même mort et il échappera de peu à la morgue où il se réveillera quelques heures plus tard, conscient que son heure n'était pas encore arrivée.

    Quelle magnifique leçon d'espoir et de vie aura pu donner ce jeune combattant de vingt ans qui, durant deux ans avait participé à nombre de grandes opérations en Périgord ! Robert SUDEY, revient dans Ma guerre à moi sur ces journées décisives sonnant le début de libération d'un pays trop longtemps sous le joug des nazis qui avaient reçu le renfort de la triste Waffen SS montée du sud du pays et en route pour la Normandie, auteure de massacres de civils sans précédent.

    « Beaucoup de résistants en Périgord ne seraient pas restés entiers, assure-t-il, s'ils n'avaient pas la chance, comme moi, de croiser sur leur chemin, le Professeur Fontaine. D'abord affecté à l'Hôpital de Périgueux, il intégrera ensuite le centre de Clairvivre en qualité de médecin-chef. Cet éminent spécialiste était, à l'époque, devenu le chirurgien de la Résistance, opérant souvent dans des conditions relevant de l'exploit. Parfois en toute discrétion car il s'agissait de ne pas se faire pincer ». C'est d'ailleurs grâce à une opération miraculeuse que le jeune SUDEY parviendra à conserver un bras, certes atrophié, mais entier.

    MA GUERRE A MOI... RESISTANT ET MAQUISARD EN PERIGORD, ISBN n° 978-2-918296-23-2

    Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Il aura fallu entreprendre ce voyage au pays de la déraison...

    Avril 1988... L'homme, encore jeune, était à bout de souffle ! Privé du moindre soutien, ce seront un peu plus de deux années d'errance qu'il passera à tenter de comprendre ce qui avait bien pu lui arriver et pourquoi il avait choisi de renoncer. Avec, en prime, la découverte d'un monde que jamais il n'aurait pensé pénétrer un jour : celui de la déraison. Ces trois mois d'immersion dans l'un de ces hôpitaux où sont mêlés ceux ne présentant pas de pathologie particulière et ceux qui ont depuis longtemps basculé dans le délire, l'auteur en parle dans un ouvrage d'un peu plus d'une centaine de pages : Voyage au pays de la Déraison. L'ouvrage évoquant ce voyage n'était au départ qu'un vulgaire journal de bord, pas encore un essai d'art thérapie et un document banal qui n'évoquait qu'une mise entre parenthèses. Parce qu'il fallait échapper aux distributions massives de médications inappropriées et surtout, ne pas perdre le fil, celui qui reliait encore son auteur à un monde qu'il avait tenté de fuir et qui avait subitement choisi de lui tourner le dos.

    Aussi curieux que cela puisse paraître, c'est dans cet environnement où l'on déraille facilement, que l'auteur a commencé à se reconstruire et à oublier un début de parcours chaotique. En découvrant, d'abord perdu, une volonté de témoigner de sa rencontre avec des gens qui n'avaient eu que le tort de ne pas avoir su résister à la pression d'un monde impitoyable où tout n'est pas qu'amour. Comme il le dira en s'attelant à un travail qui lui aura tout de même demandé quelques années, il suffisait pour réfléchir, que le décor s'y prête et que la folie, la sienne comme celle des autres, serve de déclic à l'envie légitime de tout dire. Un ouvrage fort que l'auteur, sur le point de devenir éditeur après avoir patiemment trouvé sa voie contre vents et marées, publiera à la fin de l'année 2005 après avoir découvert ce qu'était la résilience si chère au psy et écrivain Boris CYRULNIK déporté enfant dans les camps de la mort nazis.

    Nous avons pu retrouver au moment où nous ne nous y attendions pas une vidéo mettant en scène cet univers dont il ne reste aujourd'hui plus grand-chose à Neuilly-sur-Marne. Il n'aura donc abrité les gens perdus temporairement ou définitivement qu'un siècle avant que des pelleteuses dégagent ce qui restait d'un hôpital conçu en 1895 ! Mais que de souvenirs pour notre auteur !

    EXTRAITS : C'est l'histoire d'un fou... Combien de fois, à l'école, avais-je ainsi entendu débuter une histoire ? J'étais cependant loin d'imaginer comment les fous vivaient et surtout où ils vivaient. En un mot, l'endroit où on les gardait pour qu'ils ne dérangent pas les autres et qu'ils ne fassent pas tâche dans le décor ou, comme disent les gens bien-pensants, qu'ils ne troublent pas l'ordre public... Lorsque j'entendais parler d'asiles de fous et de fous, je me référais aux quelques clichés auxquels j'étais attaché comme un grand nombre de mes semblables. Celui de demeurés roulant par terre, les yeux hagards, ou suspendus aux branches d'un arbre dans un grand jardin, sous l'oeil attentif de quelque cerbère prêt à intervenir. Il suffit du reste de se remémorer certaines scènes du film que Milos Forman a consacré au sujet il n'y a pas si longtemps et dont on vient de réaliser une adaptation théâtrale, pour se rendre compte à quel point ces clichés ont la peau dure. Sans doute faudra-t-il encore quelques années avant que le sentiment des gens change à propos de ces hôpitaux que sont restés les asiles et surtout de ceux qui les peuplent, constituant une réelle population d'exclus en complet décalage avec leur époque. 

    VOYAGE AU PAYS DE LA DERAISON, Louis PETRIAC, ISBN n° 978-2-95241-17-07

    Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Shunet... Regards amusés sur l'horreurL'extrait ci-dessous, que SHUNET rapporte presque en riant aujourd'hui de celui qui la terrorisait, montre le rôle qui a pu être celui de cet ouvrage dans lequel il fallait oser dire pour retrouver l'estime de soi qui lui avait si longtemps fait défaut !

    EXTRAIT : « Le premier rendez-vous se passa mal pour lui ! L’ostéopathe ne mâcha pas ses mots, lui disant qu’il était inadmissible qu’il ne se soit pas aperçu de mon calvaire et surtout de la douleur ressentie à chacun de nos rapports ! Ce faisant, il s’aperçut après m’avoir auscultée que j’avais le coccyx luxé, ce qui devait être dû à une chute du camion de mon père. Voulant en descendre en sautant comme le font les routiers, je m’étais retrouvée par terre sur le derrière avec ensuite un gros bleu sur mon postérieur et l’impossibilité de m’asseoir facilement pendant quelque temps. Du coup, au lieu d’être vers l’intérieur, mon coccyx l’était vers l’extérieur, ce qui ne devait pas faciliter les échanges ni, pour reprendre les propos de l’ostéopathe, "nos trucs exotiques". Le coccyx luxé... Au retour, Raymond, qui n’avait pas compris un traître mot de ce qui s’était dit, assimilant le terme de luxé à de la luxure, m’attrapa par les cheveux en me disant que je n’étais qu’une pute, ce qu’avait démontré le docteur quand il avait parlé de coccyx luxure... Au point que je dus appeler le praticien en larmes pour lui demander la signification exacte du terme employé, afin de pouvoir expliquer à mon tortionnaire ce que ça voulait dire, m’aidant pour ce faire du haut-parleur du téléphone. Au risque d’être prise pour une folle. »

    Nous vous rappelons que vous pouvez toujours réserver cet ouvrage avant le 30 septembre prochain et également participer à la cagnotte permettant à l'auteure de prévoir un stock d'ouvrages un peu plus conséquent. Une cagnotte où ceux qui le souhaitent pourront donner quelques euros utiles d'ici le 31 août prochain puisque les délais ont été récemment prolongés par l'organisatrice en charge du dossier chez LEETCHI.COM.

    ET POURTANT... JE SUIS TOUJOURS LA, SHUNET, ISBN n° 978-2-918296-44-7

    Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Gérard Sabbat : il avait participé à la promotion de nos premiers ouvrages

    Sans vouloir pasticher le regretté COLUCHE sur les excédents vinicoles, il faut bien reconnaître qu'avec lui, Gérard... le rire était obligatoire ! Que de mimiques suggestives, que de facéties... le public en a longtemps redemandé. Cette photo de LIFE (ci-dessus) prise lors de la tournée américaine des COMPAGNONS DE LA CHANSON aux Etats-Unis en 1952 est là pour le démontrer. Il y aurait beaucoup de choses à dire sur cette prestation de comique troupier. Elle se trouvera confortée en 1956 au moment du départ vers d'autres cieux de Jean ALBERT dit le "P'tit rouquin" car il importait que le groupe trouve un nouveau boute-en-train.
    Il suffit d'évoquer ce talent de comique de Gérard pour le voir interpréter aux côtés de ses amis Perrine était servante avec ses grimaces irrésistibles, les Jumelles de marine ou la Costa Brava avec son tuba. Haut de cinq pieds six pouces, s’il est arrivé dans le groupe du Chef Louis LIEBARD quasiment en culottes courtes en 1945, c’est parce qu’il entendait de la fenêtre de l’appartement familial le bruit des répétitions à la Villa du Point du Jour. Il n’en fallait pas plus pour que Gérard SABBAT, Lyonnais d’origine, né le 26 septembre 1926, ait eu envie d’aller voir ce qui se passait chez les COMPAGNONS DE LA MUSIQUE, au 10 du chemin de Champvert ! Alors qu’en passionné de théâtre, il se destinait à la prêtrise au terme de deux années de séminaire ! Allez savoir pourquoi aurait pu dire Jean BROUSSOLLE ! Celui qui deviendra quelques années plus tard avec ses airs de comique troupier averti l’amuseur attitré des COMPAGNONS DE LA CHANSON avec ses grimaces et ses bons mots sera d’abord versé dans une seconde équipe LIEBARD avec la future Madame LANCELOT, Mireille COUTELEN qui vient de nous quitter à son tour. Mais, en février 1946, lorsqu’il s’agira de franchir le pas, il n’aura pas besoin de réfléchir très longtemps avant de rejoindre les autres frondeurs ! Ce qui lui sera du reste reproché par LIEBARD qui s’appuiera sur le fait que Gérard n’avait pas la majorité au moment de l’opération et qu’il s’agissait donc… d'un détournement de mineur ! Un épisode qui vaudra un échange de correspondance entre Louis LIEBARD et le père de Gérard, l'un se plaignant à l'autre, du fait que Gérard soit trop facilement... influençable !

    Boute-en-train, on le revoit encore répondre avec malice à Guy LUX dans un célèbre numéro de l'émission SI CA VOUS CHANTE et se voir promettre une paire de bretelles par le maître de cérémonie alors qu'il ne reconnaissait aucune introduction musicale des titres des Compagnons interprétés par le Grand Orchestre de Raymond LEFEVRE.
    Pourtant, ce comique de haut-vol, passionné de chevaux et trésorier de l'ensemble, savait être sérieux à ses heures et même touchant à l'extrême. Il suffit pour s'en convaincre de lire un extrait de sa lettre à Hubert LANCELOT écrite juste après la séparation des Compagnons et extraite du Nous les Compagnons de la Chanson du même Hubert : « Mes Compagnons, vous me manquez, et je vous écris car en ce moment j'ai besoin de vous. Je ne veux pas de réponse, mais j'ai besoin de vous moralement, de votre présence invisible, des fils qui se sont tissés entre nous malgré les heurts ou les désaccords, bien dérisoires aujourd'hui. Ce que je viens chercher auprès de vous, c'est cette chose impalpable qui nous a unis tous, depuis quarante ans. Et je ressens mieux maintenant cette richesse qui a été la nôtre et que nous avons gagnée au fil des ans sans nous en apercevoir... »
    Uniquement remplacé durant son service militaire par Mario HIRLE, on peut dire que notre Gérard aura fait partie du groupe de ses origines en février 1946 à la fin, en février 1985 ! En tout cas, ce qui est sûr, c'est que Gérard qui vient de se marier avec Mireille qui lui a donné une petite Marie, est resté l'une des figures préférées des admirateurs des COMPAGNONS DE LA CHANSON ! L'accueil que les Lyonnais (photo ci-dessous) et les Crangevriens lui ont réservé lors de ses apparitions à nos dédicaces fin 2007 et fin 2008 le prouvent !
    Dommage que ses apparitions trop comptées en qualité d'acteur au début des années quatre-vingt dix n'aient pas trouvé plus de succès car l'homme aurait pu envisager une deuxième carrière ! Gérard est hélas décédé en février 2013, juste quelques semaines avant Jean-Louis JAUBERT. Il n'avait pas ménagé sa peine (photos ci-dessous) pour nous aider à lancer nos toutes premières publications en participant notamment à nos deux premières dédicaces.


     

    Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Magda Goebbels, entre cynisme et jouissance

    Magda Goebbels, entre cynisme et jouissance

    Née le 11 novembre 1901 à Berlin dans un appartement cossu de la Bülowstraße ou de la Katzerstraße, Johanna Maria Magdalena BEHREND, plus connue sous le nom de Magda GOEBBELS voire Magda QUANDT, a choisi de disparaître en mai 1945 en tuant ses six enfants dont la plus petite, Heide, n'avait que cinq ans et la plus grande, Helga, n'avait pas treize ans. Elle prétendait que son souci était d’échapper avec les siens aux Russes et à des sanctions, pour avoir si longtemps représenté un Troisième Reich dont la monstruosité interpelle toujours, et parce qu’elle ne voulait pas que ses enfants vivent dans un monde sans national-socialisme.  Ce qui est faux et que Louis PETRIAC dans un ouvrage qui aurait forcément déplu à la propagande nazie, démontre à l'appui d'un certain nombre de constats.

    Mais qui était vraiment Magda GOEBBELS ? Cette femme à propos de laquelle l'ancien ambassadeur de France en Allemagne FRANCOIS PONCET disait après l'avoir croisée n'avoir jamais vu des yeux et un regard aussi froids ? Et qu’était-elle capable de faire pour exister aux yeux du monde et paraître, comme elle l'avait toujours souhaité et dès son plus jeune âge en s'acoquinant, d'abord avec le sioniste futur ministre des affaires étrangères de Palestine ARLOSOROFF, puis ensuite avec l'industriel Günther QUANDT. Un homme qu'elle tentera même de faire chanter pour obtenir un divorce avantageux au plan pécuniaire et un superbe appartement où elle recevra longtemps ses multiples amants ?

    Longtemps après sa disparition, dans le bunker nazi de Berlin le 1er mai 1945, a-t-on vraiment tout dit à propos de cette femme qui ne s'intéressait qu'au pouvoir, quel qu'il soit. Une femme née d'une relation entre un Juif, Richard FRIEDLANDER et Auguste BEHREND, une employée de maison des RITSCHEL, qui, au début des années trente, après son mariage avec un monstre du nom de Joseph GOEBBELS, laissera emprisonner et déporter son père à Buchenwald sans intervenir. Une femme dont l'écrivain et chercheur Tobie NATHAN dit qu'elle aurait été jusqu'à ordonner la mort de l'homme qu'elle avait le plus aimé, un certain Victor ARLOSOROFF, assassiné sur une plage de Tel-Aviv en 1933. Si tant est que la perverse narcissique qu'elle était ait été capable d'aimer quelqu'un !

    MAGDA, LA CHIENNE DU TROISIEME REICH, Louis PETRIAC, ISBN n° 978-2-918296-43-0

     

    Yahoo! Pin It

    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires