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Au printemps 2019, notre maquisard nous quittait !
Il allait avoir 95 ans et rien ne laissait supposer qu'il quitterait son Périgord aussi vite, même après un hiver un peu plus délicat. Il en avait tant vu d'autres d'hivers délicats ! Comme il le confesse dans l'ouvrage de mémoires qu'il a conçu, le 24 août 1944, après avoir participé avec quelques autres à la libération de son cher Périgueux, et alors qu'il se dirigeait avec l'un des groupes d'Angelo RICCO vers une ville d'Angoulême encore occupée par les troupes allemandes, il sera salement amoché. Aux carrières Sainte-Catherine, sur la route des Charentes, un obus allemand aura raison de l'un de ses bras, au point que l'on craindra longtemps le pire, malgré un garrot de fortune réalisé avec un bout de toile de parachute afin de stopper l'hémorragie d'une artère. Aussitôt évacué vers une annexe de l'hôpital de Périgueux installée provisoirement rue du Président Wilson, on le croira même mort et il échappera de peu à la morgue où il se réveillera quelques heures plus tard, conscient que son heure n'était pas encore arrivée.
Quelle magnifique leçon d'espoir et de vie aura pu donner ce jeune combattant de vingt ans qui, durant deux ans avait participé à nombre de grandes opérations en Périgord ! Robert SUDEY, revient dans Ma guerre à moi sur ces journées décisives sonnant le début de libération d'un pays trop longtemps sous le joug des nazis qui avaient reçu le renfort de la triste Waffen SS montée du sud du pays et en route pour la Normandie, auteure de massacres de civils sans précédent.
« Beaucoup de résistants en Périgord ne seraient pas restés entiers, assure-t-il, s'ils n'avaient pas la chance, comme moi, de croiser sur leur chemin, le Professeur Fontaine. D'abord affecté à l'Hôpital de Périgueux, il intégrera ensuite le centre de Clairvivre en qualité de médecin-chef. Cet éminent spécialiste était, à l'époque, devenu le chirurgien de la Résistance, opérant souvent dans des conditions relevant de l'exploit. Parfois en toute discrétion car il s'agissait de ne pas se faire pincer ». C'est d'ailleurs grâce à une opération miraculeuse que le jeune SUDEY parviendra à conserver un bras, certes atrophié, mais entier et à vivre une existence sans problèmes majeurs. Lorsque Louis PETRIAC l'avait rencontré la toute première fois en janvier 2008, il n'avait rien perdu de sa fougue de battant mais ce qui lui tenait à coeur c'était de raconter ce qui lui était arrivé durant cette guerre atroce qui lui avait d'abord enlevé son frère avant de tenter de lui enlever l'un de ses bras. Et durant plusieurs années les deux hommes se reverront. A l'été 2017, lorsque SUDEY apprendra la création de notre société, il en sera ravi. Nous n'aurons pas tous la chance de le revoir après coup et il s'éteindra discrètement laissant à notre auteur Louis PETRIAC le souvenir impérissable d'un très grand homme avec lequel il avait noué un lien qui compte !
Son ouvrage : Ma guerre à moi... Résistant et maquisard en Dordogne est toujours en stock. Si cela vous dit, vous pouvez vous le procurer sur notre boutique en ligne.
MA GUERRE A MOI... RESISTANT ET MAQUISARD EN PERIGORD, 978-2-918296-23-2
« Les psychopathes au pouvoir...Faute d'immunité, Olivier Véran battu, va devoir faire face à des plaintes ! »
Tags : ans, moi, resistant, guerre, maquisard
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