• Cette convivialité que nous avons perdue...

    Mon père jeune 1939

    Hist d'avant couvertureOn les a aujourd'hui oubliés ces endroits conviviaux où les travailleurs aimaient à se retrouver après des journées bien chargées souvent harassantes. Et pourtant, que de camaraderie, que de solidarité, que de partage entre eux et ceux qu'ils aimaient ! Que de hargne et que d'envie de s'en sortir aussi !... La guerre venait de s'achever et chacun avait à coeur de redécouvrir ce que pouvait être tout simplement la vie !  

    Jean (en photo en tête d'article) était bistrotier d'un quartier situé aux portes de Paris, à la limite du XVIIIème. Originaire de Saint Simon dans le Cantal, il a été comme le révélait son enseigne Roi du Café pendant quasiment quarante ans, dans l'un de ces endroits conviviaux, de 1933 à 1971. Un bistrot comme il en a longtemps existé en périphérie parisienne et même à Paris intra muros parce qu'il fallait livrer après la guerre des boulets de coke dans les des appartements où l'on se chauffait encore au charbon. Aujourd'hui méconnaissable après l'implantation d'un complexe marchand du nom du Millénaire et situé rue de la Gare, aux portes de Paris et d'Aubervilliers, cet endroit a longtemps représenté un havre de paix où l'on n'excluait personne. Comme d'autres venus d'Auvergne et du Rouergue, gens de peu qui n'avaient pas de biens et qui étaient partis à la conquête d'un monde meilleur au début du siècle dernier, Jean aurait pu devenir bougnat. Il choisira finalement d'être bistrotier en conservant toute sa vie l'espoir de retourner au pays. D'abord en servant comme garçon Place du Châtelet à Paris les noctambules de ces années folles marquées par le charleston, puis en s'installant aux portes de ce même Paris dans les années trente où avec les Magasins Généraux un nouveau concept de stockage à grande échelle voyait le jour...

    Accents de sincérité sur fond de nostalgie, j'ai voulu retrouver quarante ans plus tard durant le temps d'un hommage, ceux que j'avais croisés durant mon enfance, sans toujours les comprendre. Tout en évoquant aussi dans HISTOIRES D'AVANT la disparition d'un quartier entier longtemps dévolu aux industries les plus polluantes et au charbon, qui s'est résolument tourné vers l'industrie de loisirs. Un quartier dont il ne reste aujourd'hui plus rien d'un passé atypique, ni de l'âme que s'était plu à filmer en 1946 Eli LOTAR*, un cinéaste, avec le concours de Jacques PREVERT sur une musique de Joseph KOSMA.

    Louis PETRIAC

    Gentils enfants d'Aubervilliers.

    HISTOIRES D'AVANT, Louis PETRIAC, ISBN n° 978-2-918296-11-9

    « Non, non, ce n'est pas du Docteur House !...Plus qu'une"chienne"... un être veule que cette Magda Goebbels ! »
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