• Guerre d'Algérie : Gratte-couilles ou l'image d'une armée dépassée !

     

    Gratte-couilles ou l'image d'un serre-pattes dépassé !

    Gratte-couilles ou l'image d'une armée dépassée !

    L'envie de revenir sur ce qu'il avait vécu en Algérie en 1961 durant son service militaire aura été pour l'appelé du contingent qu'était BERMUDEZ une sorte de libération. Les quelques lignes qui suivent, rédigées sur un ton pour le moins moqueur de ce qu'il aura vu et subi au camp de Boghari aux côtés de ceux qui étaient chargés de l'encadrer en donnent un aperçu. Notamment celles consacrées à un jeune lieutenant dont il ne semble pas avoir conservé un excellent souvenir...

    Extraits : Le petit dernier de la liste des deux barrettes était d'origine française et devait avoir à l'époque vingt-sept, vingt-huit ans. Même s’il était logé et toujours fourré au P.C., je ne me souviens plus quelles étaient ses activités. En le connaissant un peu, la première observation qu’on aurait pu faire à son propos, c’est qu’il avait davantage dû mériter ses deux sardines en faisant une école de guerre, plutôt qu’en montant à l’assaut avec une grenade dégoupillée à la main et un couteau de commando entre les dents. Car, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’avait, ni le physique, ni le tempérament d’un Rambo. De taille moyenne et assez fluet, il avait hérité d’un visage aussi peu viril que celui d’un garçon coiffeur pour dames. Bien qu’il n’en faisait pas du tout partie… on l’aurait plus vu dans une revue de chez Zaza, plutôt qu’à parader aux Champs Elysées au pas cadencé.

    Il passait aussi tellement inaperçu, qu’un jour, en rentrant dans le bureau, il vint me voir pour me faire remarquer que je n’avais pas crié fixe ! Comme ce doit être impérativement le cas lors de l’arrivée d’un officier. A ma décharge, ce n’était nullement de la mauvaise volonté de ma part, d’autant plus qu’il ne m’était pas du tout antipathique, mais simplement parce que je ne m’étais pas rendu compte de sa présence. En réalité, il était si timide et tellement bourré de complexes qu’il ne parvenait pas à attirer l’attention sur lui. Je me souviens qu’il avait été surnommé "gratte couilles" car il avait un tic nerveux qui lui faisait fréquemment descendre sa main jusqu’au niveau du sexe et la remonter, coté pouce, en la frottant contre son pantalon jusqu’à la ceinture. Est-ce que le cas pourrait relever de la psychanalyse ? Pépé Freud, il faudrait que tu viennes à mon secours, je nage ! Sans vouloir être caustique sur les raisons qui l’avaient amené à s’engager dans l’armée, je pense qu’en cherchant du boulot dans le journal, il avait un jour repéré une petite annonce du genre : La maison de toutou recherche un shampouineur pour caniches. Manque de bol, par méprise, il avait répondu juste à celle d’en dessous : « Engagez-vous, rengagez-vous, etc... » Enfin moi je dis ça comme ça. Ce n’est qu’une simple suggestion qui, après tout, ne vaut que ce qu’elle vaut et n’oblige personne à me croire. N’empêche que plus de quarante ans après, il doit se palper, si ça se trouve, une retraite de général. Alors que moi, qui suis en train de me payer sa fiole en ce moment, je suis obligé de me contenter du minimum vieillesse... Si c’était la réalité, j’aurais bonne mine ! Pourtant en définitive, c’est tout le mal que je lui souhaiterait car il la mériterait certainement beaucoup plus que certains officiers supérieurs qui la touchent, sans le moindre scrupule, tout en ayant de la torture et du sang sur les mains.

    SEJOUR DE REVE A BOGHARI, Jacques BERMUDEZ, ISBN n° 978-2-952411-7-43 - 15 €

    « 1961... Appelé en Algérie, il a été témoin de la torture de prisonniers FLN !L'hommage à Marc Herrand, un ouvrage est sorti signé Serge Elhaïk... »
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