• Le 6 juin 1944... en Périgord

     

    Le 6 juin 1944... en Périgord

    Sudey Toulon 01Surnommé "La Torpille" dans le maquis Robert SUDEY se souvient de ce qu'a été son 6 juin, loin des côtes de Normandie et d'Omaha beach où débarquaient des Alliés soucieux d'en découdre enfin avec la machine de guerre nazie. Dans son ouvrage : Ma guerre à moi... Résistant et maquisard en Dordogne, son histoire à lui publiée sous notre premier label libéral DECAL'AGE PRODUCTIONS Editions en 2009 et rééditée en 2013, il revient sur ces jours qui ont pesé lourd dans le processus de libération de notre territoire. C'est durant ces derniers jours que l'occupant a jeté ses dernières forces en Périgord en usant, parfois, d'une barbarie sans précédent. Après un printemps tragique que le massacre de Brantôme a ô combien illustré avant l'expédition punitive de Mussidan.

    EXTRAITS DE L'OUVRAGE

    La sous-Préfecture de Nontron qualifiée de "capitale du maquis" par Vichy sera libérée par la Résistance dès les premiers jours de Juin 1944. La région en ébullition, il est vrai que chacun s'attendait à une nouvelle étape dans le processus de reconquête de notre territoire. Cette étape dirigée par les unités Marc auxquels s’était joint l’Armée secrète de Boucharel conduira le 8 Juin à une reprise de la ville par les maquisards. Il deviendra donc vital pour les Allemands, surtout après le débarquement allié en Normandie, de pouvoir reprendre le contrôle de ce nid d’aigle dont ils avaient été chassés. Sans doute parce qu’un tel point stratégique était situé sur une route qui aurait permis à l’ensemble de leurs divisions de gagner plus sereinement l’Atlantique et que Nontron, c’était aussi le point de jonction obligé pour plusieurs d’entre elles. Celles venant du sud comme l’unité Waffen SS "Das Reich" que d’autres venant de Corrèze et de Brive. Elles laisseront à Oradour-sur-Glane, ville martyre, plus de six cents victimes et on leur en attribuera quelques autres aux Piles.  

    Aujourd’hui encore, les souvenirs restent présents. Ils nous vaudront, longtemps, d’évoquer ce que nous avons vécu au cours de ces deux journées décisives pour la Résistance en Périgord. C’était d’autant plus impressionnant que pour se frotter à de telles colonnes suréquipées et leurs blindés, il fallait vraiment y croire. Comment d’ailleurs aurait-on pu lutter équitablement face à de tels déploiements de forces en étant équipés comme nous l’étions avec, pour seules armes, une trentaine de cartouches en bandoulière ? Et je regrette que les historiens n’aient pas approfondi tout cela. Tant d’embellissements de la vérité ! Je ne devrai pas m’irriter de la sorte et rester convaincu que l’essentiel est d’en parler. Notre objectif était souvent, et surtout, de parvenir à ralentir la progression de telles unités en faisant sauter telle ou telle installation : ponts, poteaux télégraphiques, etc… Il nous arrivera même de prévoir de faire sauter des ponts qui, finalement, ne sauteront pas…

    Ma guerre à moi... Résistant et maquisard en Dordogne, Robert SUDEY - ISBN n° 978-2-918296-23-2

     

    « Est-ce que nous mangeons de la merde ? Du E120 et du E904 ?Juin... Nous aurons une pensée pour lui, le maquisard »
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