• Négations, le polar... L'interview...

    Couvert Négations A3

    Alors que sort le premier polar de Louis PETRIAC produit par DECAL'AGE PRODUCTIONS : Négations, il nous semblait utile d'évoquer l'ouvrage et de donner la parole à l'auteur. Au terme de quelques questions posées, le but était aussi d'en dire un peu plus sur ce polar et sur l'action décrite.

    INTERVIEW :    

    D.P : Négations... Un titre court qui interpelle, c’était voulu ? Et qu’avez-vous voulu symboliser en choisissant un tel terme ?

    L. Pétriac : C’est vrai que l’on a souvent tendance à aller vers des titres longs et, parfois même, en y ajoutant un sous-titre ! Je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure solution d’interpeller un lecteur potentiel et j’avoue quant à moi préférer pour un ouvrage un titre plus ramassé plutôt qu’une trop longue déclinaison ! 

    D.P : Seulement avec Négations, ne risquez-vous pas d’écarter beaucoup de ceux qui ne comprendront pas forcément le véritable sens de ce terme ? Ou qui croiront le connaître ?

    L. Pétriac : C’était un risque à prendre et je l’ai pris. Encore que Négations, c’est aussi une déclinaison de négatif et être négatif, tout le monde sait ce que cela recoupe ! Certes, et j'en ai longtemps été le premier témoin lorsque j'exerçai des fonctions d'écrivain public, à une époque où l'on privilégie le "en fait, voilà" beaucoup rechignent à avoir recours à un dictionnaire ! Ce que je regrette personnellement car nous avons une si belle langue !

    D.P : Mais, qu'avez-vous voulu faire passer comme message à travers cet ouvrage ?  

    L. Petriac : Tout simplement m'attarder et surtout disséquer le comportement de personnages qui sont, pour certains, à deux doigts de ressembler à des gens que nous connaissons tous pour en croiser un grand nombre autour de nous. Des comportements qui ne grandissent pas l'espèce humaine ! Des flics qui emploient des méthodes un peu limites pour débusquer les responsabilités des malfrats contre lesquels ils ont à lutter. Des magistrats tout aussi surprenants qui, tout en jouant les redresseurs de tort comme à Outreau, ne sont finalement que des êtres éprouvant eux aussi des envies et des pulsions. Je passerai sur les politiques et les décideurs, prêts à embrasser des responsabilités et dont on se demande s'ils sont plus soucieux de leur propre confort que de celui des gens qu'ils ont prétendu servir une fois élus. Avec, pour corser le tout, le cadre d'une enquête complexe puisqu'il s'agit de débusquer un serial killer. Vous me direz, c'est une sauce à la mode par les temps qui courent ! En situant l'action dans une petite ville de province où jusqu'alors on vivait tranquille et loin de tout, j'ai donc voulu donner la primeur à un scénario susceptible d'émerger par son côté original. Tout en étant d'une crédibilité certaine ! Vous reconnaîtrez qu'aujourd'hui, dès lors qu'on imagine un dérèglement, on se plaît volontiers à le situer dans une grande métropole plutôt que dans un endroit situé loin de toute grande concentration urbaine. Comme si hors de ces grandes métropoles, on était davantage bienveillant et au-dessus de tout soupçon !

    D.P : C'est donc en province que se situent les faits que vous décrivez dans votre polar ?

    L. Petriac : Oui, mais dans un endroit que je me suis plu à imaginer, seulement le temps d'un roman. Un endroit qui est à la fois semblable à ces coins tranquilles du terroir où il n'arrive jamais rien, sans qu'il puisse être vraiment proche de ce qu'on connaît dans certaines provinces ! J'avais envie de laisser à mes lecteurs le soin d'imaginer quel pourrait être cet endroit ? Du moins, si...

    D.P : Est-ce que vous n'avez pas pris un risque en empruntant le nom de Bressoire ? Ce nom-là pourrait très bien être celui d'une localité existante...

    L. Petriac : Vous savez, dès lors qu'on fait appel à un nom de localité imaginaire, on risque toujours d'utiliser le nom d'un endroit peu connu qui existe réellement. Voici quelques années, les concepteurs d'une série TV avaient situé leur action dans un endroit qu'ils avaient baptisé du nom de Chateauvallon. Et je ne suis pas sûr qu'il n'existait pas au moment de cette diffusion TV de localité qui s'appelait Chateauvallon ! Alors, pour Bressoire. Si je connais personnellement un Bressuire situé dans les Deux-Sèvres, en revanche je n'ai pas trouvé dans mon dictionnaire de Bressoire. Mais il en existe peut-être un ! Auquel cas, nous tomberions forcément dans le cadre de la déclinaison : "Toute concordance des faits avec... serait complètement fortuite..."

    D.P : Il faut reconnaître que vous faites assez fort avec votre quatrième de couverture ! Je vous cite : " une très belle femme qu'il était difficile pour un homme d'ignorer. Tout en la saluant, le magistrat sentit sa gorge se nouer, espérant secrètement que son interlocutrice n'ait rien perçu de son trouble ". Cette femme fatale que vous évoquez là face à un magistrat, est-elle censée symboliser le comportement d'un personnage décidé à jouer de son charme pour faire craquer un représentant de la loi ?

    L. Petriac : Tout à fait. On est là aux portes d'une manipulation savamment orchestrée. Et je puis vous dire que des personnages comme cette femme, il en existe quelques-uns aussi en province, hommes comme femmes ! Et pas seulement dans les grandes concentrations urbaines que nous connaissons !

    D.P : Finalement, nous vivons tous dans des endroits comme Bressoire ?

    L. Petriac : Assurément. Et les provinciaux sont tout aussi créatifs que le sont les Parisiens, les Lyonnais ou d'autres ! En matière de vacherie comme de beaucoup d'autres choses ! D'ailleurs, au plan de la créativité, le théâtre de la nouvelle télé-réalité dont il est question dans l'ouvrage met en scène des jeunes pousses entrepreneuriales innovantes. Comme quoi, en Province aussi, on sait créer ! Je voulais défendre l'identité provinciale. j'ai donc voulu par l'action aborder des thèmes très actuels en y mêlant justement les affairistes et en prenant un malin plaisir à aborder leurs travers. Obsession, appropriation et détournement de créativité, meurtres... Si vous êtes amateur d'action, en lisant Négations, vous ne serez pas déçu !

    D.P : L'écriture d'un polar, c'est nouveau pour vous ?

    L. Petriac : J'ai voulu effectivement m'amuser un peu après avoir conçu un ouvrage biographique traitant de l'une des grandes réussites de la Chanson Française. Et Négations était pour l'essentiel déjà écrit depuis quelque temps déjà. Mais, un tel travail, ça ne se conçoit pas en quelques jours ! 

    D.P : En cette période, juste un mot pour indiquer comment on peut se procurer ces Négations. Du moins en dehors de cet espace d'édition et de communication.

    L. Petriac : En attendant une diffusion un peu plus large, on le trouve chez les libraires de la Chaîne DECITRE, CULTURA.COM et beaucoup d'autres hypers. Mais n'importe quel libraire peut le commander. Sans oublier le site que nous animons !

     

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