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Eux, Tante Estelle, son violon et vous tous...
Pourquoi ne dirait-on pas, les uns et les autres, à l'aide de témoignages voire de coupures de presse ou d'illustrations consacrés aux Compagnons de la Chanson... nous qui les apprécions encore aujourd'hui, comment est née en nous cette passion et de quelle façon nous sommes tous « tombés dans la marmite Compagnons ? »...
Cette marmite Compagnons qui a toujours été le gage d'une excellente cuisine, Christian FOUINAT, lui, il y est tombé tout gosse. A l'âge de onze ans très exactement. Répondant à une invite de sa maman originaire d'une région ensoleillée, cet ancien dessinateur en poste dans un bureau d'études parisien se souvient avoir découvert par un bel après-midi avenue de Wagram à Paris neuf prestidigitateurs qui lui ont inoculé ce jour-là une sorte de virus dont il avoue ne pas souffrir plus que ça. C'était en 1956 ! Contrairement à d'autres vacheries, ce virus aurait même des vertus apaisantes et curatives. A l'entendre, une alchimie née autour de la méditation de Thaïs de Jules Massenet et d'un roi Dagobert, véritable réussite scénique ! A coup sûr, comme l'a si bien dit Jean BROUSSOLLE, évoquant Tante Estelle et son violon, ce petit devait avoir de l'oreille et, bien qu'il soit encore enfant, un beau tempérament ! Surtout pour percevoir cet après-midi-là le message que portait ces neuf hommes en chemise blanche et pantalon bleu.Comment peut naître une passion ? Comment l'ont-ils vécu tous ? Il aura fallu à Christian FOUINAT, aujourd'hui retraité près d'Annecy, pas loin de quatre années de rencontres parfois surprenantes avant que ce projet de collecte de témoignages prenne forme et que l'idée née à Lyon à l'automne 2002, au moment de l'inauguration de la place des Compagnons de la Chanson, devienne exploitable et qu'il envisage d'en faire un livre.Il faut l'entendre vous parler des Compagnons et évoquer ce qu'il aime en eux pour aussitôt comprendre ce que sont les valeurs qui gravitent autour de tout cela et auxquelles il est sensible : la solidarité, la camaraderie et l'amitié entre les gens, le partage. Si tous les gars du monde voulaient bien se donner la main... chantaient-ils. Je dois avouer que j'ai été conquis par un tel message et qu'il me semblait difficile que cet hommage ne puisse pas voir le jour ! Parce que l'homme qui était porteur d'une telle générosité avait très peu de chances d'être reçu chez Flammarion ou Michel Lafon...« LES COMPAGNONS DE LA CHANSON : des marchands de bonheur, allez savoir pourquoi » est un hommage qui évoque l'une des plus belles pages de la Chanson Française et le fabuleux parcours de neuf enchanteurs qu'Edith PIAF avait choisi d'aider. C'est aussi un ouvrage qui prend ici, on l'aura compris, un ton particulier puisque ce sont des passionnés des Compagnons qui, s'exprimant avec émotion, montrent toute l'étendue de ce que leur ont légué les marchands de bonheur qu'ont été Fred MELLA et tous les autres (seize au total sur près de quarante ans). Un florilège de documents et d'illustrations quelquefois inédits complètent le recueil que Christian FOUINAT voudrait bien voir préfacé par l'un des Compagnons...
Tags : compagnons, christian, chanson, bien, violon
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