• Magda Goebbels... Une lettre ouverte à Sébastien Spitzer

    Magda Goebbels... Une lettre ouverte à Sébastien SpitzerDans le cadre d'un débat entre passionnés, une copie, celle de la lettre ouverte adressée en octobre dernier à Sébastien SPITZER par l'auteur de : Magda, la chienne du Troisième Reich, à la suite de son interview par Laurent DEHOSSAY sur la RTBF...

    Cher Monsieur SPITZER,

    L'interview que vous venez de donner à la RTBF m'a permis de comprendre quel avait été votre objectif en vous lançant dans l'écriture de "Ces rêves qu'on piétine".

    Si nous nous rejoignons sur l'essentiel à propos de Magda GOEBBELS, vous dites dans le corps de cet interview réalisé par la 1ère chaîne de la RTBF et Laurent DEHOSSAY, que c'est surtout le personnage de Richard FRIEDLANDER qui aura capté toute votre énergie et décuplé votre curiosité, un personnage dont vous parlez du reste fort bien et j'ai pris beaucoup de plaisir à lire votre bouquin. Vous dites aussi, au terme de cet entretien à la RTBF, notamment lorsque vous évoquez la visite de FRIEDLANDER chez Joseph GOEBBELS, que ce dernier ne prendra même pas la peine de le recevoir. Mais, à propos des origines de Magda, permettez-moi d'insister sur le fait que Richard FRIEDLANDER était bien plus que le beau-père de son épouse Monsieur SPITZER ! C'était son père. Un père qui n'avait pas encore vingt ans lorsqu'il a rencontré dans un hôtel de Berlin cette Auguste BEHREND, la mère de Magda. Elle y travaillait en qualité de bonne pour la famille RITSCHEL et cette Auguste-là a souvent été présentée sous les traits d'une cocotte, une sorte de "Dame aux camélias" ! Si l'on se réfère au sentiment de la famille QUANDT. Coup de cœur d'un tout jeune homme, effroi d'un garçon qui n'avait peut-être pas été prévenu de la grossesse de cette petite bonne... qu'il épousera un peu plus tard après avoir emménagé avec elle en Belgique et son divorce avec l'infortuné Oskar RITSCHEL, le fils de ses employeursCe serait en 1934, selon le média 124news.tv, et ce que laisse entendre le journal du propagandiste nazi, que Magda GOEBBELS aurait compris quelles étaient ses origines. Il fallait donc, au moment où elle était parvenue à s'élever chez les nazis et à faire ami-ami avec Oncle Adi, que rien ne s'ébruite et que ces origines-là restent cachées. Ce qui l'amènera sans doute à prouver à l'agité moustachu de Linz quel était son engagement dans sa lutte contre les Juifs ! En 1931 déjà, en plein mariage, la presse avait un peu bavé, seulement là il risquait d'y avoir le feu. D'où la déportation de Richard FRIEDLANDER à Buchenwald. Il n'était pas question pour cette femme ambitieuse de voler au secours de ce père, trop de choses en dépendaient !

    Cette chienne baptisée ainsi par Tobie NATHAN dans sa quête de vérité sur ARLOSOROFF publiée chez Grasset, était pour beaucoup un être veule, qui n'aspirait qu'au pouvoir le plus absolu ! Et en aucun cas, s'il fallait en croire la chroniqueuse mondaine Bella FROMM, une personne agréable à vivre. En manipulant au besoin tous ceux qui contrecarraient ses projets. Richard FRIEDLANDER en a fait partie comme d'autres, quelques autres dont cette ancienne camarade d'école de Goslar qu'elle évitera d'aider alors que sa fille juive avait été, elle aussi, déportée. J'ajouterais en conclusion que l'ouvrage du docteur HIRRIGOYEN m'aura ouvert les yeux et que ce narcissisme déplacé n'est pas à l'origine de ce suicide altruiste dont vous parlez également dans votre entretien à la RTBF. Il y a eu pour cet assassinat une odieuse mise en scène concoctée pour des besoins de propagande. Presque les derniers avant qu'Auguste BEHREND et qu'Ello QUANDT, la belle soeur de Magda, prennent le relais et fabriquent à cette dernière une sorte d'image plus favorable pour la postérité. Déjà en 1952, quand Auguste sentant venir ses derniers jours publiera des confessions chez Schwäbische Illustrierte intitulées "Ma fille Magda Goebbels". Seulement, cette propagande commence à indisposer et beaucoup d'historiens, ce que je ne suis pas, ont entrepris d'enquêter comme Oliver HILMES (2016) et Léonid GUIRCHOVITCH dans le corps d'un autre ouvrage consacré à "ce meurtre sur la plage" survenu en juin 1933 et qui mettra un terme aux ambitions de Victor Haïm ARLOSOROFF.

    Voilà, cher Monsieur SPITZER ce que je pense de cette affaire et de cette Magda et le pourquoi de mon initiative.

    Bien sincèrement.

    Louis PETRIAC

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