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Claude Sarlat, un magicien épris de son Périgord...
Une nuit épaisse, un fiacre qui passe... Tout était réuni pour que, dès le départ, la fiction tournée soit angoissante. Et aussi pour qu'elle retienne l'attention des spectateurs et cela dès les premières minutes du film. Un peu plus même encore après l'abandon d'un nouveau-né devant un couvent ! La porte des malvenus reste à cet égard un film mémorable qui montre quel était le quotidien des Périgourdins au début du siècle dernier, à une époque où l'abandon d'un enfant mal venu devant un couvent marquait celui-ci pour la vie entière.
Il suffisait de voir Claude SARLAT tourner pour s'en convaincre, l'homme aimait évoquer sa région en ayant parfois recours à des personnages hors du commun auxquels il confiait des rôles faits pour eux. Comme, par exemple, cet abbé FRANCOIS, curé à Sorges, appelé à jouer son propre rôle dans une production ou comme cette figure locale qu'était Jeannot GEORGES surnommé "Le Raimu du Périgord" auquel le cinéaste se plaisait à faire tenir des propos illustrant parfaitement ce qu'était jadis la paysannerie et ses croyances, ses états d'âme aussi. « Tu sais mère, la misère n'est pas à vendre car personne n'en veut. C'est pourquoi il y a tant de malheureux comme nous ! lui fera-t-il dire à un moment donné avant que suive au moment de la disparition de l'une des héroïnes de la fiction un : Henriette, fais vite d'aller préparer la morte avant qu'elle soit froide ».
Et pourtant le Périgord de Claude SARLAT, son Périgord, l'a indiscutablement oublié une dizaine d'années après sa disparition ! Alors qu'il avait achevé quelque temps plus tôt cette nouvelle fresque locale qu'est restée Les gens de Rochebrune. En publiant cet envers du décor et un travail de celle qui avait longtemps partagé la vie du cinéaste, et qui était la scripte des Films Claude Sarlat, il nous avait semblé utile, voici déjà six ans, de reparler de cet ancien cameraman de France 3 et de tous ceux qui avaient eu la joie de tourner pour lui. Autour d'un pot du souvenir immortalisé par une photo (voir ci-dessous)
L'ENVERS DU DECOR DE CLAUDE SARLAT, Marie-F. MESPOULEDE, ISBN n° 978-2-918296-13-3
Tags : claude, sarlat, perigord, tourner, film
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Commentaires
2Courte echelleLundi 4 Janvier 2021 à 17:15Souvent je pense a Claude. Je t'embrasse Marie Françoise.-
Henri-PierreLundi 4 Janvier 2021 à 17:33
J'ai fait quelques recherches sur Claude : on ne trouve rien...
Parfois je parle de lui à des connaissances qui pourraient en avoir entendu parler... C'est dommage cet oubli.
Je suis content de ton mot et j'aimerais bien avoir de tes nouvelles :-) Cela fait tellement longtemps que je n'ai pas mis les pieds à Périgueux....
Est-ce que Jean-Michel est toujours là ?
Je te souhaite une excellente nouvelle année !
Je t'embrasse. Je pense que tu as mon mail ?
Henri-Pierre
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3bberthierMardi 31 Mai 2022 à 21:17Je suis depuis peu propriétaire d'une maison ancienne en Dordogne dans laquelle un film de Claude Sarlat a été en partie tourné au début des années 1980:
Il s'agit de " La porte des malvenus"
La maison en question est le "couvent" mentionné dans l'article .
Certains des habitants du lieu-dit dans lequel se situe la maison y ont été figurants. Dans la cadre d'une manifestation culturelle, j'aimerai beaucoup pouvoir faire une diffusion de ce film à titre gratuit mais public aux habitants du lieu-dit sur les lieux du tournage.
L'idée de cette diffusion est vraiment de se rassembler sur le lieu de tournage avec les habitants du village qui gardent un souvenir ému de cet événement.
Ce serait aussi l'occasion de rendre un bel hommage à ce cinéaste local.Si quelqu'un a des renseignements pouvant permettre d'aboutir à ce projet , je suis preneur de toute information.
cordialement
B Berthier
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Je suis heureux de voir ressortir le nom de Claude. J'ai fait partie de l'équipe technique lors du tournage de la Porte des Malvenus, cela a duré environ 2 ans, on travaillait comme on pouvait, avec des moyens limités, mais on s'amusait bien !
J'ai continué à voir Claude de temps en temps, et Jean-Michel Bourguignon, l'ingé son, quand ils venaient faire du reportage à Angoulême.
Depuis quelques années je fais moi aussi des films des fiction.
Si des gens de l'équipe lisent cela, ils peuvent me mettre un mot. Et si Marie-Françoise me lit je l'embrasse.