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Oct 2013... Guy Bourguignon, un amoureux de la pellicule méconnu...
C'est grâce au concours de beaucoup de ceux qui l'avaient connu à Tulle, durant son enfance en Corrèze, que le portrait publié par Louis PETRIAC sur Guy BOURGUIGNON, le COMPAGNON DE LA CHANSON PERIGOURDIN (couverture à gauche) a pu voir le jour. Mimi LANCELOT, l'épouse de l'ancien Compagnon Hubert lui avait confirmé, que l'homme parlait peu de lui et des siens. Cet ouvrage a donc permis de revenir sur ce qui caractérisait la 3ème basse des COMPAGNONS DE LA CHANSON et de pénétrer également le milieu de la famille BOURGUIGNON en Corrèze puis à Périgueux.
En dehors de ses aventures d'homme qui aimait les femmes, ses premières compétences de cinéaste amateur éclairé avaient valu à Guy BOURGUIGNON de nouer de solides amitiés dans les milieux du cinéma. Et si le film Orfeu Negro de Marcel CAMUS a pu obtenir une Palme d'or à Cannes en 1959 et un oscar du meilleur film étranger en 1960, c'est grâce au concours de Guy. Durant une tournée du groupe entreprise au Brésil en 1958, il s'était complètement investi dans le projet de CAMUS en prêtant au célèbre réalisateur tout son talent pour que ce film puisse trouver auprès des producteurs l'écho et les financements nécessaires. Outre un reportage d'anthologie sur ses amis les Compagnons réalisé pour les besoins du magazine CINQ COLONNES A LA UNE en 1961, on retrouvera un peu plus tard, dans deux films réalisés pour un célèbre magazine télévisé* des années culte de notre vieille RTF, cette passion de Guy pour le Brésil et les cariocas. Dans l'un d'entre eux consacré aux transports de Rio-de-Janeiro, on sentait qu'il avait pénétré un monde à sa mesure. Ce que confirme le second où il évoque la vie des gauchos du Rio Grande dans un pays où, voici un peu plus de cinquante ans, on en était encore à ne savourer que l'essentiel.
Pour Marcel CAMUS, le cinéma n'était pas un but, c'était un moyen de trouver un contact avec ses semblables et cet aveu avait dû toucher Guy. Ce n'est d'ailleurs un secret pour personne de ceux qui l'ont connu, il est vraisemblable qu'il aurait lui aussi tourné s'il avait eu l'occasion d'aller jusqu'au terme de sa carrière chez les Compagnons en 1985. Son enfance à Tulle aux côtés de l'autre célèbre cinéaste Eric ROHMER est-elle à l'origine de cette passion pour le cinéma ? C'est tout à fait possible. Il est également vraisemblable que c'est cette même passion pour la pellicule qui avait dû émerveiller le jeune Roland GIRAUD. Dans sa préface, le comédien lui rend d'ailleurs hommage avec quelques mots qui en disent long sur ce que le père de son ami Jacky avait su communiquer autour de lui à Périgueux. "Guy est à l'origine de ma vocation, de mon amour de la scène et j'ai beaucoup appris par ses conseils avisés" révèle le comédien dont on comprend mieux à présent ce qui le rattache aux COMPAGNONS DE LA CHANSON.
GUY, LE COMPAGNON DE LA CHANSON PERIGOURDIN, de Louis PETRIAC, 978-2-918296-24-9, proposé à 19 euros
* Voyage sans passeport d'Irène CHAGNEAU réalisé par Solange PETER.
Tags : guy, compagnon, bourguignon, film, chanson
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