• Un grand-père meurtri par deux années de STO...

    Un grand-père meurtri par ses deux années de STO... 

    Il voulait rendre hommage à son grand-père !Pour les requis au STO, la hantise a souvent été d'être accusés d’avoir tiré un quelconque profit de leur exil forcé en Allemagne après leur retour en France en 1945. Alors qu'ils n'étaient pas en grande majorité des volontaires. Certains d'entre eux admettent que si les Français étaient payés, ce n'était pas au point de faire d’eux des profiteurs de guerre ! Ce qui se vérifie pour Gabriel BOULOGNE (en photo ci-dessus) qui touchait au pays des Sudètes 1.700 Francs de rémunération chaque mois, soit un peu moins que la paie d'un ouvrier resté à la même époque en France. Des Reich Mark qu'il fallait convertir en abandonnant des taxes et autres frais aux banques chargées de l'opération. Une précision qui justifie la réserve de ce jeune agriculteur qui redoutait les critiques et qui aura ensuite du mal à s'épancher sur ce qu'il avait vécu durant ce STO entre 1943 et 1945 ! Il ne produira d'ailleurs comme d'autres requis aucune demande d'indemnisation complémentaire bien que d'autres requis aient présenté des demandes au milieu des années quatre-vingt-dix ! C'est l'évidence même, tous ces requis tenaient à être considérés à leur retour comme des déportés du travail, ce qui ne sera pas le cas.

    Et tout cela pour des conditions de travail souvent difficiles. Qu'on en juge en passant en revue les travaux que Gabriel a été sommé d'effectuer pour la machine de guerre nazie durant son STO entre 1943 et 1945 ! Essentiellement en vue de fabriquer des percuteurs d'obus en bakélite après une mise en condition prudente, car au départ il ne fabriquera que des petits objets en bakélite. Sans doute aussi pour jauger cette main d'oeuvre providentielle ! Des travaux qu'on leur demandera d'effectuer en restant debout durant douze heures face à leur espace de travail, ce qui était éprouvant, même pour ces jeunes gens. Grâce aux lettres retrouvées par son petit-fils, Cédric, on est aujourd'hui en mesure de mieux percevoir ce qu'aura été son univers de requis chez les Sudètes et ce qu'il a dû supporter.

    L'ouvrage de ce témoignage hommage de Cédric BOULOGNE sur son grand-père Gabriel vous sera proposé dans notre boutique en ligne dès la mi décembre prochaine !

    LETTRES D'UN DAMNE AU COEUR DE LA MACHINE NAZIE, Cédric BOULOGNE, 184 p., ISBN 978-2-918296-61-4    

    « Cette histoire n'avait pas cessé d'être en lui ! Il en fera un livre !

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