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Magda, la frau doktor, tueuse du bunker, était une perverse narcissique
A la fin des années quatre-vingt-dix, l'excellent travail d'analyse consacré à la perversion narcissique livré par le docteur Marie-France HIRIGOYEN qui avait été publié en février 1999 chez Syros La Découverte n'avait pas encore retenu l'attention des biographes et historiens qui avaient travaillé sur le Troisième Reich. Ainsi en est-il de la biographie assez fouillée conçue par Anja KLABUNDE, sortie en Allemagne en 1999 puis chez Tallandier en France en 2005, qui n'a donc pu prendre en compte tous les aspects psychologiques de Magda GOEBBELS, celle que notre auteur avait baptisée comme Tobie NATHAN du nom de Chienne. Encore moins le tout premier biographe de cette "mère idéale" un certain Hans Otto MEISSNER qui donne le sentiment de n'avoir retenu en 1951 que les confessions de la mère de Magda, Auguste BEHREND laquelle pourtant n'avait jamais su aimer sa fille. Ce sont pourtant tous ces aspects qui ont attiré l'attention de notre auteur Louis PETRIAC dès qu'il s'est agi d'en savoir un peu plus sur un personnage qui, non seulement avait tué six de ses sept enfants dans ce bunker de la chancellerie de Berlin, mais un personnage qu'un autre biographe du nom de Toby THACKER trouvait froid, calculateur et répugnant ! Ce que démontrent bien des agissements ! Et cela malgré l'apparence que cette monstrueuse créature pouvait afficher, toujours bien mise et avec un visage respirant la bonté (photo en tête d'article).
D'autant que ce n'était pas la première fois en dehors de Toby THACKER que l'on parlait de froideur à propos de cette Magda qui semblait ne se réchauffer que lors d'étreintes et de plaisirs d'alcôve. En effet, notre ambassadeur de France au pays nazi, FRANCOIS-PONCET dira n'avoir jamais vu de femme avec une telle froideur dans le regard. Ce qu'on ne devine pas forcément sur certaines photos qui laissent apparaître un visage poupin empreint d'une sorte de tristesse, photos prises sur commande où il se peut que le personnage ait usé de toute sa rouerie pour obtenir une composition qui l'aurait servie. Une auteure dira d'elle qu'il suffisait que Magda entre dans une pièce pour que l'on se dispense de mettre un peu de glace dans son whisky. Indéniablement brillante - elle parlait trois langues -, on la disait aussi glaçante par ses propos souvent blessants, surtout lorsque soucieuse de diminuer les autres, elle affichait un air moralisateur, supérieur et distant. Celui d'un être qui n'admettait aucun reproche, jugeant inutile d'observer une quelconque remise en cause de ses actes ou comportements.
Cette Magda très narcissique (ci-contre) qui aimait à se faire appeler Frau Reichsminister ou Frau Doktor par son entourage comme pour marquer ce qui la séparait des autres, sera coupable de maintes autres exactions. Notamment quand elle licenciera une employée de maison qui avait voulu se suicider après l'un de ses reproches, voire et c'est plus grave encore d'avoir laissé déporter à Buchenwald son propre père. Ce père qui l'avait élevée et dont elle contestera la filiation en le reniant parce que c'était un Juif et que son ascension à elle au sein du pouvoir nazi aurait pu en pâtir ! Elle "oubliera" également d'intervenir pour sauver la fille d'une ancienne camarade de l'école Holzhausen de Goslar. Enceinte et devenu le joujou de ses gardiens, cette dernière mourra en déportation. Nous n'évoquerons pas ici ce qu'elle fera subir à la maîtresse de celui qu'elle convoitait, une certaine Eva BRAUN ni à toutes celles qu'elle avait entrepris d'écarter du haut du panier nazi parce qu'elle ne les trouvait pas suffisamment à son goût. Son narcissisme et les besoins que cela engendrait apparaissent d'ailleurs mieux dans plusieurs documents tiré de la propagande nazie où on la voit poser pour un peintre.
Reste son assassinat, celui de ses six enfants, commis le 30 avril 1945 dans le bunker de Berlin qui aura d'ailleurs fait l'objet d'un film : La chute où on la voit commettre l'irréparable et tuer froidement tous ces bambins, malgré une résistance, celle de sa fille aînée Helga qui n'avait pas voulu mourir (vidéo ci-dessous).
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MAGDA, LA CHIENNE DU TROISIEME REICH, Louis PETRIAC, ISBN 978-2-918296-43-0
Tags : magda, narcissisme, nazi, bunker, frau
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