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Magda, "la Pompadour de Goebbels"...
1931... La rencontre des deux futurs époux mystiques
Des commentaires courent, aujourd’hui encore, au sujet de la relation qu’entretenait Magda Goebbels avec Adolf Hitler. Une relation qui avait fait dire au gros Herman Goering qu'il fallait se méfier de "la Pompadour de Goebbels" à laquelle il devait trouver certains talents de manipulatrice. Tout comme l'ancien éleveur de poulets, le monstrueux Heinrich Himmler !
Certains s'en sont convaincus, l'éternelle fiancée Eva Braun la première, l'ex Frau Quandt était en effet « la muse d’Hitler ». Ce qui a pu être vrai au cours des premières années du pouvoir nazi et jusqu'en 1935, date d'une première disgrâce. Le trouble ressenti par la fille de Richard Friedlander à chacune des apparitions du dictateur ajoute aux supputations les plus diverses ayant pu circuler à ce sujet. Les descriptions imagées également, puisque l'un des chauffeurs du despote nazi était allé jusqu'à dire de la sulfureuse Magda que l'on pouvait entendre les vibrations de ses ovaires quand l'agité moustachu de Linz apparaissait. Il faut reconnaître que son comportement de femelle prête à tout la trahissait, tout autant que les réactions de ce Führer au regard hypnotique qui la déshabillait ouvertement des yeux quand ils étaient face à face, conférant à cette « groupie » une sorte de pouvoir, celui qu’elle ressentait généralement quand elle se lançait à l’assaut d’un homme et qu’elle avait le sentiment de lui plaire. Surtout quand Magda, épongeant au Berghof le front de son dictateur préféré à l’aide de son mouchoir, s’asseyait l’instant d’après sur les mains de celui-ci, sans prêter attention à l’aspect équivoque d’une telle entreprise. Il était facile de comprendre que, s’il avait pu, et si Eva l’avait permis « Onkel Führer » l’aurait « sautée » séance tenante. Sans que sa « fiancée allemande » ose en prendre ombrage. En admettant néanmoins que cette liaison entre ces deux désaxés ait pu perdurer si elle s’était vraiment vérifiée, car deux pervers narcissiques amoureux l’un de l’autre, cela s’est rarement vu. Parce qu’un pervers narcissique ne peut être amoureux, son seul objectif étant de pénétrer le monde de l’autre afin de tenter de se l’approprier. Comme Magda avait réussi à s’approprier le monde de son Juppche (1) dont ses parents avaient failli faire un ecclésiastique ! Ce qui ne manque pas de sel.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle était ravie d’avoir pu découvrir l’univers de son nouvel amant propagandiste ! Sur l’Obersalzberg, bien avant que le Berghof soit achevé, elle goûtera voluptueusement, selon l’historienne Anna-Maria Sigmund, l’agitation fiévreuse de la période de lutte d’une fin d’année 1932 captivante, aux côtés de celui qu’elle s’était promise de suivre au bout du monde ! Avant de s’embarquer parfois pour Cythère en compagnie de quelqu’un d’autre ! Entre cynisme et jouissance, ne fallait-il pas trouver un compromis ?
S’il pénétrait parfois sa castratrice entre deux accouplements, dans le but de satisfaire davantage sa libido en se lançant parallèlement à l’assaut d’autres passionarias, Joseph Goebbels savait pertinemment que le dictateur nazi, son maître, était le propriétaire de « sa chose » et qu’elle ne pourrait jamais être totalement à lui ! En admettant qu’il ait mal pris les quelques « gestes affectueux » de sa sirène pour leur chef, il devait donc se faire violence et contenir sa jalousie. Du moins quand cela lui était possible ! Joseph Goebbels, le manipulateur manipulé, confiera à l’automne de l’année 1931 à son fameux journal, commentant une invitation à dîner que Monsieur Wolf, le mâle dominant de la meute nazie, avait transmise à celle que le propagandiste épousera en décembre 1931, quelques semaines plus tard : « Magda, écrira-t-il, est un peu trop amicale avec lui et j’en souffre ». Une marque de dépit loin d’être la seule à être notée. Il est vrai que l’esprit tout entier de cette dernière était prisonnier d’une imagination pour le moins torride ! Et, lorsque Goebbels s’accouplait à elle, il lui arrivait souvent de penser qu’il était seulement l’organe, mais que la force et la volonté se trouvaient ailleurs ! C’est dire !
(1) diminutif que les parents de Joseph Goebbels avaient donné à leur fils.
MAGDA, LA CHIENNE DU TROISIEME REICH, Louis PETRIAC, ISBN 978-2-918296-43-0
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