• Autour de l'ouvrage de Jean Rodon et du STO, un devoir de mémoire !

    Autour de l'ouvrage de Jean Rodon, un devoir de mémoire !

    Pourquoi avons-nous proposé à Jean RODON de publier une partie des mémoires qu'il nous avait demandés de mettre en page et destinées au départ à sa famille ? Parce qu'il abordait dans celles-ci des points utiles au devoir de mémoire et qu'à propos du STO on a souvent eu tendance à confondre le lot de ceux requis par les autorités pétainistes avec ceux qui avaient choisi de partir volontairement travailler en Allemagne et donc d'aider consciemment la machine de guerre nazie. Même si certains de ces volontaires reconnaîtront plus tard s'être faits bernés par une propagande nazie savamment agencée.

    En février 1943, à la Gare de l'Est, le Périgourdin Jean RODON a fait partie des premiers jeunes gens qui ont subi cet embrigadement forcé et qui ont été contraints de partir travailler pour très peu de rémunération dans des usines allemandes, sans pouvoir toujours s'y soustraire. Il faut reconnaître qu'il existait au début de l'année 1943 très peu de maquis constitués de réfractaires au STO et que son appartenance à une famille d'élus communistes de la banlieue parisienne compliquait singulièrement la chose. Son oncle, le député Henri LOZERAY, ne venait-il pas, déjà, d'être emprisonné au pénitencier algérois de Maison-Carrée ? Ayant appris quel traitement la Milice réservait aux réfractaires, sans doute Jean s'était-il dit qu'il valait mieux éviter d'attirer l'attention des Pétainistes et des nazis ! Au risque, certes, d'y perdre le lien qu'il avait avec celle qui lui avait redonné l'envie de résister au tourbillon nazi qui menaçait de tous les engloutir au début d'un conflit pour le moins meurtrier. Alors qu'au mois de février 1943, les deux jeunes gens, faisant fi tous les deux de leur condition précaire d'apprentis, projetaient de se fiancer avant, probablement de se marier ! Un service du travail obligatoire qu'il regrettera très vite, notamment après s'être fait rossé par un chef de baraquement, un Sudète qui, le prenant à partie, lui administrera en nazi convaincu de l'utilité de la méthode forte, une correction injustifiée dont il parle dans son ouvrage. Tout autant qu'il parle de tous les autres, requis et volontaires qui ne s'entendaient pas toujours dans des baraques de fortune où ils devaient partager l'univers de punaises qui couraient sur eux la nuit et dont les piqûres urticantes les rendaient parfois fous !

    Un témoignage fort de  l'un des derniers à avoir vécu l'occupation nazie parisienne du début de guerre en juin 1940 suivant une débâcle mémorable ! 

    JOURNAL D'UN ADOLESCENT FACE A LA GUERRE, J. RODON, ISBN 978-2-918296-46-1

    « Le neveu d'un député communiste emprisonné en oct. 1939 témoigne...L'Echo de la Dordogne revient sur Magda Goebbels et n/ouvrage »

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