-
Magda Goebbels... une maîtresse de maison glaçante !
Les mots ne manquent pas pour évoquer ce qu'était la fille de Richard FRIEDLANDER, l'ancien négociant juif, tanneur de son état, que celle-ci choisira de laisser "pourrir" à Buchenwald dès sa déportation. Considérée en 1933 comme la femme la plus influente d'Allemagne, sinon la plus élégante, il est vrai que Magda GOEBBELS ne manquait pas d'attirer les regards et, quelquefois aussi, les remarques désobligeantes de certaines de celles qu'elle battait un peu froid, en femme parfaitement sûre de ce qu'elle avançait et dont notre ambassadeur FRANCOIS-PONCET disait qu'il n'avait jamais vu une femme avec un regard aussi froid ! Mais comment aurait-elle pu susciter autre chose que toutes ces remarques alors qu'elle ne se privait pas d'émettre des réflexions souvent blessantes pour celles qu'elle côtoyait et qui avaient à supporter ses sautes d'humeur régulières et une suffisance dérangeante, une suffisance affichée par un être pour le moins déréglé dès son plus jeune âge. N'était-elle pas convaincue, déjà, qu'être humain c'était montrer sa faiblesse et qu'être froid, c'était montrer sa force ? On est là à mille lieues des premières images diffusées récemment par France 2 et montrant une mère aimante (???) accueillie avec ferveur par ses enfants et leur gouvernante à la sortie d'une hospitalisation !
C'est Jane THYNNE qui semble l'avoir le mieux décrite : « Elle était vêtue d’une robe de soirée Schiaparelli dans les tons ivoire mettant en relief sa peau satinée. Des perles de la taille de petits œufs pendaient à son cou. Ses cheveux blond platine formaient des ondulations serrées autour de sa tête et une bouffée de parfum la suivait. La chair de ses bras avait une solidité compacte d’une sculpture grecque, ses yeux le regard voilé, insondable, d’une statue... Personne n'avait besoin de glace dans son Schnaps quand la Frau Doktor se trouvait dans les parages... ». Auteure de deux romans mettant en scène l'égérie nazie, reconnaissons que la Britannique Jane THYNE s'appuie dans ceux-ci sur un luxe de détails qu'elle donne le sentiment d'avoir collectés dans les témoignages acides de la chroniqueuse juive Bella FROMM qui n'avait pas une très bonne opinion de la Frau Doktor Reichsminister. Une Magda GOEBBELS qui, de l'avis de ses nombreuses détractrices, « portait tellement de diamants qu'on aurait cru qu'elle s'était battue avec un chandelier ! »
Que n'a-t-on pas dit du reste de cette femme blonde "bien en chair", stéréotype de la femme allemande qui avait le don d'attirer tous les regards sur elle, dont celui d'un Führer qui en avait fait l'une des personnalités éminentes d'un Reich qu'il dirigeait d'une main de fer ? A plus forte raison quand la Frau Doktor, pour citer Jane THYNNE, « apparaissait le visage comme un ciel d'orage ! » même lorsqu'elle parvenait à maîtriser parfaitement ce qu'elle ressentait en parfaite manipulatrice perverse. Capable de se mettre en danger au plan médical pour donner au Reich la flopée d'enfants dont il avait besoin pour mener ses conquêtes, cette épouse modèle l'était tout autant pour entrer dans des colères mémorables qui la faisait vite repérer dans les soirées qu'elle donnait tant au Palais Léopold berlinois qu'en privé à Bogensee ou à Schwanenwerder. Pas seulement parce qu'elle s'y présentait avec des toilettes remarquées sinon décriées, mais aussi parce qu'elle aimait s'opposer au culte de la minceur qui interdisait, selon elle, aux femmes de procréer. Également connue pour ses nombreux excès, il est vrai qu'elle n'était pas toujours une publicité manifeste pour la mode allemande et que ses dérapages alcoolisés auront des conséquences sur la ligne d'une femme qui, pourtant, veillait toujours à se présenter avec les plus beaux atours. A trente-quatre ou trente-cinq ans, Magda GOEBBELS n'était plus, en effet, que l'ombre de celle qu'elle avait été quand elle avait divorcé de l'industriel QUANDT en s'encanaillant dans le Berlin de la fin des années vingt où elle disait s'ennuyer, cherchant à donner du piment à son existence. Les deux clichés sélectionnés parmi ceux qui ont été pris entre 1927/1928, au moment où elle était courtisée par "le faux neveu du Président HOOVER" et une quantité impressionnante de "Jules", et l'année 1937 où elle venait d'accoucher pour la quatrième fois, parlent d'eux-mêmes.
Découvrez notre ouvrage en quelques clics ! Vous pourrez vous le procurer en vous rendant sur notre boutique en ligne.
MAGDA, LA CHIENNE DU TROISIEME REICH, Louis PETRIAC, 978-2-918296-43-0
« Crime... A propos des "absences" de Christian RanucciJournée de l'autisme, sa lettre à Marvin... c'était il y a déjà dix ans ! »
Tags : femme, magda, regard, celle, goebbels
-
Commentaires