• Quand Magda la chienne frayait avec Victor Arlosoroff...

    Quand Magda la chienne frayait avec Victor Arlosoroff...

    (Extraits des textes de l'ouvrage) 

    Les échanges avec Lisa ARLASOROFF auront lieu au sein d’un groupe d'étudiants « Libération de Sion » où les deux jeunes filles avaient sûrement commencé à papillonner. Surtout Magda. Ils seront facilités par l’emménagement, en 1915, dans un nouvel appartement que les FRIEDLANDER avaient pu trouver après avoir récupéré une petite partie de leurs avoirs belges et situé à proximité de l’endroit où demeuraient les ARLOSOROFF.

    Quand Magda la chienne frayait avec Victor Arlosoroff...

    La fille d’Auguste (ci-contre) y tombera alors amoureuse du frère aîné de Lisa, un jeune Russe juif d’extrême gauche Victor, que les jeunes filles surnommaient Vitaly, un garçon de quinze ans baptisé par la suite du nom de Chaïm, acquis aux théories sionistes qui le verront œuvrer et militer en faveur de l’implantation d’une colonie juive en Palestine. Au nom de l’envie de parvenir à sauver l’impossible dans un monde où les siens se sentaient de plus en plus en danger. Victor représentait tant de choses pour une Magda habitée par ce souhait de se rapprocher des plus puissants ou de ceux projetant de le devenir. Et, s’il ne l’était toujours pas, il était déjà fort grâce à des convictions, sachant ce qu’il voulait et quelle route il se devait d’emprunter pour faire son chemin et se réaliser. C’était rassurant pour ceux qui le côtoyaient et qui s’appuyaient sur lui. Il serait presque amusant, après la rencontre de Magda et de Victor ARLOSOROFF, à un moment où le couple FRIEDLANDER n’avait pas encore volé en éclats, d’imaginer qu’on ait pu manger casher au sein de la petite maisonnée d’Auguste et de Richard. Cela en dit long sur la constance des sentiments éprouvés par la mère de Magda. Un bon exemple pour elle ! Cette rencontre, certains observateurs proches de ARLOSOROFF, ne la prennent toujours pas en considération, parce qu’elle n’aurait pas, d’après eux, été suffisamment démontrée. 

    Petit-fils de rabbin, Victor, en voulait aux Russes d’avoir opprimé les siens, et il avait été près de s’engager dès 1914 dans le conflit en qualité de combattant allemand volontaire. Pour se venger, et cela est surprenant, vingt ans avant l’arrivée des nazis aux responsabilités. Seulement la situation d’un jeune homme n’ayant pas réussi à obtenir la nationalité allemande était assez critique et sa famille avait failli être expulsée. Ce sera un tournant, car il emploiera dès lors son énergie à servir la cause du sionisme. Du haut de ses dix-sept ans, Victor ARLOSOROFF attirait l’attention des jeunes filles et Magda n’était pas la dernière à avoir été troublée par son air volontaire ! Elle, qui savait à présent que son corps était sensible au plaisir et qui avouera plus tard le nom d’un autre flirt du nom de Walter, un jeune étudiant plus âgé qu’elle ! Un garçon un peu hésitant dont elle attendait qu’il la brusque par une véritable attitude d’homme, pareillement à Victor quand il l’avait prise la toute première fois sans préambules. Romantique sans personnalité affirmée, loin de braver tous les interdits, et éprouvant des sentiments ne parvenant pas à réchauffer une jeune fille comme la demoiselle FRIEDLANDER, les deux jeunes gens n’échangeront que des mots doux et des poésies. Alors que Magda attendait visiblement autre chose d’un garçon n’osant pas aller jusqu’au bout de ses envies.

    Elle s’en persuadera dès que la bouche de Victor se posera sur la sienne, sans pour autant avoir pu donner sur l’instant un nom à ce qu’elle avait ressenti lors de leur premier accouplement. Juste après s’être blottie contre lui pour se rassurer, l’invitant à la prendre. Cette sensation de ne plus faire qu’un dans un échange, c’était... Il y avait l’haleine de ce garçon sentant si bon le tabac. Capable de jouer de grands airs au piano et appréciant la musique, il est vrai que c’était un très bon orateur et qu’il savait se faire remarquer en public à défaut d’être, au départ, un très bel homme. Une grosse bouche prometteuse et affectueuse, un visage mangé par de grosses lunettes, des cheveux frisés et un physique ingrat, avaient fait assez vite de Victor un homme que des événements subis transfigureront très vite. Ses indéniables facultés oratoires, plutôt un gage de réussite aux yeux d’une Magda fascinée, ont fait qu’elle a visiblement eu envie de lui dès leur rencontre. A cause, probablement aussi, de cet air belliqueux que le jeune homme savait cacher pendant l’amour. Elle ne tardera pas à devenir à ses côtés une amante brûlante et à profiter de leurs tendres apartés. Au risque d’être parfois surpris par leurs proches quand ils se réfugiaient dans la première pièce venue pour donner libre cours à leur passion. Surpris et qui sait peut-être condamnés, même si l’une des deux sœurs de la jeune fille, Lisa, comprenait ce coup de cœur entre son frère et elle. Mais que leur auraient-ils avoué ? Qu’ils s’aimaient ? Comme si on pouvait être sûr d’un sentiment tel que celui-là à quatorze ou quinze ans ? Et qu’elle, Magda, venait de découvrir un moyen infaillible auquel elle fera souvent appel, celui propre à chacune des séductrices lorsqu’il faut se lancer dans une conquête afin de tirer d’un rapport affectif une sorte de quintessence. Et puis, l’envie de parvenir sous les caresses à une sorte de fol exutoire, à un échange réciproque, était-ce condamnable ? Elle se refusait à le croire et à accepter d’entrer dans un processus synonyme d’étouffement. Tout autant qu’elle avait refusé de se sentir coupable plus jeune, quand elle se donnait du plaisir, seule le soir, derrière les rideaux de sa couchette au sein du couvent belge des Ursulines de Vilvoorde.

    L’étouffement, il en sera pourtant très vite question, sa mère Auguste n’appréciant pas les ARLOSOROFF. Du moins les tout premiers temps s’il faut en croire les commentaires repris sur le journal intime de la jeune fille, sa mère trouvant qu’ils avaient une mauvaise influence sur elle.

    Un ouvrage à retrouver sur notre boutique en ligne !

    MAGDA, LA CHIENNE DU TROISIEME REICH, Louis PETRIAC, ISBN 978-2-918296-43-0

       

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