• L'impartialité discutable des Meissner face à l'histoire

    L'impartialité des Meissner face à l'histoire

    L'impartialité des Meissner face à l'histoireOtto MEISSNER (à la droite du dictateur ci-dessus) avait occupé de très hautes fonctions auprès d'Adolf HITLER à la Chancellerie du Troisième Reich, devenant même ministre d'Etat en 1937. Ce qui lui vaudra d'être arrêté par les Alliés et de comparaître à Nuremberg entre 1947 et 1949. Il est donc plus que probable qu'il ait livré à son fils Hans-Otto, le biographe, des éléments enjolivés et très favorables à l'égérie nazie Magda GOEBBELS quand il s'est agi de publier un ouvrage sur elle. Car la première biographie consacrée à cette "Compagne du diable" (ci-contre) par référence à Joseph GOEBBELS qui est apparenté au diable, si on y raconte quelle aura été la destinée de ce personnage dont nous avons fait une chienne, n'est, ni plus, ni moins, qu'un véritable conte de fées et un pied-de-nez à ce que nous estimons être la vérité. Il suffit d'ailleurs de prendre connaissance du quatrième de couverture pour avoir une idée de ce qui sera développé dans l'ouvrage et du ton respectueux affiché par Hans-Otto MEISSNER quant à cette "mère idéale". Papa MEISSNER, en nazi convaincu, aurait été fier de son fils Hans-Otto s'il avait pu assister à la sortie de cette biographie tronquée publiée en 1961. La lecture de ce document que nous avons eu beaucoup de mal à retrouver et publié chez France-Empire pour la version française nous conforte donc un peu plus encore dans l'opinion que nous avions à propos de ce qui s'est passé lors de la rédaction de cette biographie et de l'importance des apports de deux autres personnages de l'entourage de Magda GOEBBELS. Avec, aux côtés de ce biographe aux idées déformées, la présence d'une mère Auguste BEHREND qui n'avait pas su aimer la fille qu'elle avait mise au monde en décembre 1901 d'une liaison avec un tout jeune négociant juif encore démuni et l'amie fidèle, Ello QUANDT, la belle-soeur sous emprise d'une chienne perverse narcissique qui savait manipûler son entourage. C'est d'ailleurs la biographe Anja KLABUNDE qui, quarante ans plus tard, en fouillant un plus le passé de l'égérie nazie, évoquera l'importance de cette Ello QUANDT, hélas sans remettre en question ce qui avait été rapporté à MEISSNER par Auguste BEHREND, menteuse pathologique s'il en est.

    Dans cette Compagne du diable, il n'est évidemment pas question du rôle qu'aura joué Victor ARLOSOROFF, le leader sioniste qui aurait plus que participé aux premières joutes sexuelles de l'intéressée, alors qu'elle était encore lycéenne au Lycée Kollmorgen de Berlin. Et, encore moins de son lien avec ce père dont les nazis ne voudront pas entendre parler, un certain Richard FRIEDLANDER qui mourra en déportation à Buchenwald, oublié par celle qu'il avait élevée. Nous l'avons maintes fois affirmé en nous basant sur un article paru dans le média Bild et sur une preuve mise en avant par le journaliste et écrivain Oliver HILMES, Magda GOEBBELS avait donc du sang juif en elle ! Soucieuse de trouver sa place dans la hiérarchie nazie dès 1930 et sa découverte du NSDAP, il ne pouvait être question pour l'ancienne épouse du magnat Günther QUANDT de se présenter sous les traits d'une femme qui était la fille d'un négociant juif. Trop de choses en dépendaient et notamment ses envies de faire d'Adolf HITLER, l'homme qui n'avait qu'une testicule, son prochain compagnon d'alcôve et de jeux interdits !

    Magda Goebbels, une perverse narcissique ? Son profil...

    Nous en avions fait l'un des thèmes essentiels de notre ouvrage, évoquant également le profil psychologique de Magda GOEBBELS, l'adoratrice du Führer, narcissique à l'extrême, qui développait énormément de traits dont la psy Marie-France HIRIGOYEN parle en 1999 dans un ouvrage consacré aux pervers narcissiques. Les six enfants qu'elle a tués dans le bunker de Berlin et qui faisaient partie de ses objets familiers étayent notre thèse. L'intéressée, égocentrique, froide, suffisante et manquant d'empathie qui s'était arrogée le titre de Frau Doktor Reichminister lorsqu'elle s'adressait à des tiers comme la journaliste Bella FROMM avait tout d'une perverse narcissique. Hélas, plus de soixante-dix ans après les faits, l'influence de la propagande nazie reste toujours aussi vivace et oser évoquer d'autres pistes que celles de ce conte de fées tenait d'un véritable pari. Surtout face à des historiens bien décidés à fermer la porte à toute nouvelle investigation, ce qui est bien navrant.

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    MAGDA, LA CHIENNE DU TROISIEME REICH, Louis PETRIAC, ISBN 978-2-918296-43-0

     

    « Quand le commissaire Vincent parlait de l'affaire Ranucci...A propos de perversion narcissique... »

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