-
Magda Goebbels... Une enfance entre amour et haine. Comme son Führer !
Qu'est-ce qui peut conduire un enfant aux extrêmes et en faire un manipulateur coupable des pires excès ? Nous l'évoquions dans un précédent article en parlant des risques liés à une éducation faite de propos désobligeants et de malveillance et en évoquant l'enfance d'Adolf HITLER. Mais ce n'est pas le seul cas d'enfants maltraités qui sont ensuite devenus des êtres méprisables.
A cinq ou six ans, la future Magda GOEBBELS montrait déjà, en effet, un certain nombre de talents de manipulatrice, héritage d'une éducation reçue de sa mère Auguste reconnue être une menteuse pathologique qui avait accouché d'une fille qu'elle ne désirait pas. Au couvent des Ursulines en Belgique, et cela n'a pas échappé au fils de l'ancien ministre nazi, le biographe Hans-Otto MEISSNER, la fillette flattait déjà les goûts de ses professeurs au terme d'un fayotage très bien organisé. Celui-ci, lui permettait-il d'être mieux considérée qu'elle ne l'aurait été ? Assurément. Privée d'amour et d'une éducation faite de tendresse, abandonnée par sa propre mère, la gamine s'est donc fabriquée des soutiens et des repères seule, trouvant dans la découverte de son corps les compensations affectives dont elle avait besoin. Et sans doute aussi des armes de séduction, se rendant compte que ce corps, son corps, n'était pas insensible au plaisir. Qu'elle se soit lancée très tôt dès l'âge de quinze ans dans des entreprises amoureuses en répondant à une drague du futur leader sioniste Victor ARLOSOROFF permet de mieux comprendre son cheminement d'adolescente. Recherchait-elle un objet d'amour susceptible au départ de contrebalancer l'objet de haine que symbolisait sa mère Auguste ? On peut le croire. Les infidélités de Victor et la sensation d'abandon ressentie à partir de 1920 sont donc, vraisemblablement, à l'origine de l'antisémitisme croissant noté ensuite chez la future égérie nazie. Restait dès lors, pour elle, à pénétrer d'autres objets d'amour susceptibles de remplacer Victor, objets d'amour qu'elle identifiera au pouvoir nazi et à ce que représentera dès 1931 pour elle... Adolf HITLER. Avec, forcément la découverte de tout ce qu'il fallait abattre pour conquérir ce pouvoir qu'elle lorgnait. D'où son opposition progressive aux Juifs qui lui vaudra de laisser déporter à Buchenwald son propre père Richard FRIEDLANDER ! Parce que, transfert oblige, il était devenu un mauvais père et un objet de haine ! Il est probable, même si nous n'en sommes pas convaincus, que sa possible implication dans le meurtre de ce même Victor sur une plage à Tel-Aviv en juin 1933 soit liée à cet antisémitisme croissant remarqué par certains observateurs.
MAGDA, LA CHIENNE DU TROISIEME REICH, Louis PETRIAC, ISBN 978-2-918296-43-0
« Votre propre récit de vie ? C'est peut-être le moment d'y penser...Shunet et ce qu'elle a conservé d'un véritable cauchemar... »
Tags : amour, objet, victor, haine, corps
-
Commentaires