• Si Patrick Dils a échappé à la guillotine, Christian Ranucci, lui...

     Si Patrick Dils a échappé à une mise à mort, Christian Ranucci, lui...    Si Patrick Dils a échappé à une mise à mort, Christian Ranucci, lui...

    Lorsque surviennent des enquêtes ordonnées après le meurtre de très jeunes enfants, la Justice n'hésite jamais à mettre le turbo, parfois même en mettant la pression sur des enquêteurs qui n'étaient visiblement pas faits pour en supporter une. Au risque que ces enquêtes dérapent et débouchent finalement sur de tragiques erreurs. 

    Et tragique ces erreurs l'auront été pour le jeune Christian RANUCCI puisque les Assises des Bouches-du-Rhône le condamneront à mort le 10 mars 1976 à un moment où la peine de mort n'avait pas encore été abolie en France. On mesure donc mieux aujourd'hui à quoi à pu échapper quelques années plus tard un autre célèbre condamné, Patrick DILS (photo de gauche) qui s'était trop vite vu accusé lui aussi, comme RANUCCI (à droite), du meurtre de deux enfants à Montigny-les-Metz au terme d'aveux discutables provoqués par des policiers pressés de trouver un coupable et d'une reconstitution des faits qui avait été, là aussi, accablante pour un garçonnet de seize ans puisqu'il avait même mimé les gestes du tueur qu'il n'était pas. Tout cela au beau milieu d'une foule de badauds aussi hostiles qu'avaient pu l'être ceux qui avaient assisté au procès du jeune niçois à Aix-en-Provence douze ans plus tôt. Dans les deux affaires, ce sera la précipitation avec laquelle on avait voulu conclure et condamner les deux inculpés qui leur aura été préjudiciable. Mais si Patrick DILS a pu échapper au couperet de la guillotine en 1990 et être heureusement seulement condamné à la perpétuité, Christian RANUCCI n'aura pas eu cette chance quatorze ans plus tôt à Aix-en-Provence, puisqu'on le condamnera à avoir la tête tranchée. Ce qui sera le cas le 28 juillet suivant après le rejet d'une cassation et le refus d'une grace présidentielle.

    Elle avait instruit le dossier Ranucci uniquement à charge !

    Dans l'ouvrage qu'il vient de publier chez DECAL'AGE PRODUCTIONS éditions sur l'affaire RANUCCI, Louis PETRIAC s'est arrêté sur certains des points qui donnent le sentiment de n'avoir pas été suffisamment creusés. Comme ce témoignage des deux principaux accusateurs les AUBERT ou ce témoin qui aurait pu attester que les aveux du jeune niçois contenaient des éléments mensongers. Car Daniel MOUSSY témoin de la présence de l'accusé à Marseille le 2 juin 1974 au soir et entendu par le Commissaire ALESSANDRA chargé de l'enquête, n'aura pas l'occasion de l'être devant la Cour d'Assises. Beaucoup en sont aujourd'hui persuadés, ces aveux qui avaient été faits au terme d'une garde à vue éprouvante de 24 heures, sont donc plus le fait d'une création des enquêteurs que la véritable réalité des faits qui se sont produits. Et cela malgré certains mensonges de l'accusé. A l'exclusion peut-être de l'enlèvement de la fillette tuée sur la colline Saint-Louis, qui pour notre auteur, ne semble faire aucun doute. Car le jeune RANUCCI se trouvait bien le lundi 3 juin 1974 sur le coup des onze heures dans le quartier des Chartreux où il avait prévu de retrouver Maurice BENVENUTI un camarade de régiment, sans qu'il parvienne à le voir. 

    L'ouvrage de notre auteur vient d'être mis en vente dans notre boutique en ligne mais vous avez également la possibilité de le commander chez votre libraire habituel ou chez les supérettes avec lesquelles nous travaillons. Qu'il s'agisse de DECITRE/LE FURET, les espaces culturels LECLERC, MOLLAT à Bordeaux, La GENERALE DE LIBRAIRIE LIBREST ou quelques autres.

    CHRISTIAN RANUCCI... CE SALE GOSSE ETAIT-IL INNOCENT OU COUPABLE,            Louis PETRIAC, ISBN 978-2-918296-59-1

     

     

     

    « Laurent Richier, l'ancien boucher révolté...Leur job : dire qui est crédible ou qui, selon eux, ne l'est pas... »
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