• 1960... C'était rue d'Aubervilliers, dans le 18ème parisien !

    1960... C'était rue d'Aubervilliers, dans le 18ème parisien !

    C'est fou ce que les images du passé peuvent rester indéfiniment en mémoire ! Et pourtant, en 1960, alors qu'avec sa soeur, Louis PETRIAC, 10 ans, s'apprêtait à gagner sa vaillante école Charles Hermite située au bout de cette rue d'Aubervilliers, à la limite d'Aubervilliers et du 18ème arrondissement de la capitale, si la vieille usine à droite qui faisait face à l'entreprise Bindschedler avait déjà cessé sa production et un vacarme souvent assourdissant dès l'aube, rien ne donnait encore le sentiment d'avoir changé dans leur quartier ! Même si on laissait entendre que la voie ferrée derrière eux allait disparaître et laisser place à un trou béant puisqu'il était question d'y creuser un boulevard périphérique à six voies ! Il leur faudra pourtant encore attendre cinq ans avant que des pelleteuses ne commencent à agir et que l'on ait démoli au préalable la vieille usine et un vieux café-restaurant où les instits de leur école venaient boire leur café avant d'embaucher. Et ce sera autour d'eux  le début d'un désert parfois difficile à supporter !

    Revenu en février 2013 dédicacer dans son ancienne rue son ouvrage : Histoires d'avant, notre auteur n'a plus rien reconnu en arpentant ce qui restait des grands axes. Le Millénaire, un complexe marchand y avait pris la place des anciens Magasins Généraux de Paris et la rue où il avait grandi ou ce qui en subsistait avait changé de nom. Seule était restée en place sa vieille école bâtie à la fin de la guerre face à l'ancien hôpital Claude Bernard dans un périmètre qui avait, c'est vrai, essuyé une grande quantité de bombardements alliés en 1944 et 1945. De son quartier où l'on ne vivait que du charbon et où des péniches venues d'ailleurs déchargeaient sur la darse de la Charbonnière leurs boulets de coke et d'anthracite, plus rien ne rappelle le passé ni les masures où s'entassaient quantité de travailleurs et, près du canal de Stains, des bidonvilles occupés par des travailleurs portugais. Paris était alors la troisième ville du Portugal derrière Lisbonne et Porto !

    Attaché à ce qu'il avait conservé en lui de positif sur ce quartier souvent livré à lui-même après guerre, Louis PETRIAC n'a pas voulu détruire cette image d'enfance, convaincu qu'il ne fallait pas qu'il meure une seconde fois en dix ans ! C'est donc tout un pan de vie qu'il évoque dans cet hommage à ce quartier disparu en souvenir de ceux qui le peuplaient. Pour ne jamais oublier qui ils étaient !

    HISTOIRES D'AVANT, Louis PETRIAC, ISBN n° 978-2-918296-11-9

     

    Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Jean Rodon... son témoignage sur le Paris antisémite de 1942...

    Comment un adolescent pourrait-il oublier de telles images, alors que la vie se devait de se poursuivre ? Bon gré, mal gré ? Presque un homme puisqu'il allait avoir dix-huit ans en 1941, Jean RODON se devait d'évoquer cette existence qui venait de chavirer autour de lui depuis l'été 1940 et c'est peut-être ce qui l'a incité à parler de son ressenti, même longtemps après.

    Dans un Paris livré à l'occupant nazi, les collabos de Xavier VALLAT et de son commissariat aux questions juives, avaient commencé à s'attaquer aux Juifs et la photographie ci-dessus montre quel pouvait être le regard suspicieux de certains Parisiens quand il leur arrivait de croiser de très jeunes filles auxquelles le port de cette infamante étoile jaune n'avait pas enlevé le sourire. Jean RODON qui travaillait dans l'un des quartiers les plus exposés, celui du Marais, au sein d'un atelier de mécanique générale de la rue du Temple dans le 3ème arr. se souvient encore de l'attitude pleine de mépris ou d'indifférence de certains de ceux avec lesquels il travaillait, quand ils étaient les témoins de violences de la part de l'occupant à l'égard de ceux que l'on finira par déporter en grand nombre à partir de juillet 1942 avec la complicité répréhensible de notre Police et de ce gouvernement maudit de Vichy. 

    « Un beau jour, écrit-il dans son ouvrage, je m'interdis de circuler dans cette rue des Rosiers, tellement il y régnait un climat insupportable. Quelque temps plus tard, dans notre propre cour de la rue du Temple, ce fut des cris de femmes et d'enfants qui attirèrent notre attention nous poussant à sortir de l'atelier pour assister à de nouvelles et horribles scènes presque devenues des événements ordinaires et normaux parmi tant d'autres. Ayant été le seul à me scandaliser, j'étais retourné travailler sur ma machine, l'étant encore plus par l'intolérable comportement d'indifférence des autres ».

    Le témoignage de 250 pages de Jean RODON (ci-dessous) est proposé à 21 € et vous pouvez tout à fait vous le procurer chez votre libraire ou en allant sur notre boutique en ligne.  

    JOURNAL D'UN ADOLESCENT FACE A LA GUERRE, Jean RODON, ISBN n° 089-2-918296-46-1

    Jean Rodon... son témoignage sur le Paris antisémite de 1942...

    Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • C'était un pari un peu fou !...

    En décembre 2007, juste avant Noël, je recevais de l'ancien COMPAGNON DE LA CHANSON, le regretté Gérard SABBAT une gentille lettre par laquelle il me remerciait d'avoir publié l'ouvrage hommage d'un retraité d'Annecy (en photo ci-contre) à un moment où ce qu'il avait vécu quarante ans durant commençait à être oublié. Une lettre (en copie ci-dessous) que j'ai toujours autant de plaisir à lire.

    Je crois que c'est cette injustice que j'ai voulu réparer en me lançant dans un pari un peu fou comme seuls en tentent des petites maisons de production. D'autant que cet ouvrage était l'un des tout premiers qui étaient produits sous un label que je venais de créer et que DECAL'AGE PRODUCTIONS EDITIONS n'était pas encore la petite maison d'édition qu'elle est devenue depuis 2017 et que je souhaite voir grandir avant de quitter cette terre. Je n'imaginais cependant pas que la tâche que je m'étais assigné allait être aussi compliquée qu'elle l'a été à partir de ce moment-là net qu'aussi peu de ceux qui avaient aimé les COMPAGNONS DE LA CHANSON, soutiendraient après cette dédicace une telle démarche. Certes, les temps changent et l'esprit de partage n'est plus, aujourd'hui, qu'une pâle copie des élans qui accompagnaient jadis les démarches originales. Sans doute aussi l'absence d'articles parus dans la presse a-t-elle pénalisé un peu plus cette initiative, de la même façon qu'elle empêche aujourd'hui d'autres maisons de production de sortir des documents qui mériteraient pourtant de voir le jour. Le report de la sortie chez MARIANNE MELODIE d'un DVD contenant le film réalisé par Guy BOURGUIGNON entre 1954 et le début des années soixante est là pour en témoigner. En 2012, j'étais revenu peu après la sortie d'un deuxième document grand public, une biographie, sur cette odyssée et sur tous les aléas que j'avais dû contourner pour publier tout cela dans un ouvrage d'humeur où j'avais eu envie de tout dire : Publier du Compagnons, une idée fantastique.

    Cela étant, je ne regrette absolument pas d'avoir pris une telle initiative et d'avoir contribué à remettre au goût du jour des artistes qu'on avait trop vite oubliés. Comme on oublie généralement, du jour au lendemain, ceux qui disparaissent.

    Cet ouvrage d'humeur est désormais en vente sur la boutique en ligne de mon éditeur et donc plus rapidement mis à votre disposition.   

    Louis PETRIAC

    * LES COMPAGNONS DE LA CHANSON : des marchands de bonheur, allez savoir pourquoi !






       

    Yahoo! Pin It

    1 commentaire
  • Jean Rodon... son témoignage sur le Paris antisémite de 1942... 

    La guerre vue par un adolescent... Jean Rodon, son ouvrage sortEté 1938... A seize ans, Jean RODON (ci-contre avec sa soeur entre ses parents) avait déjà une précocité qui lui faisait redouter l'incertitude des lendemains. Des lendemains dont il est, bien entendu, question dans l'ouvrage qu'il vient de publier : JOURNAL D'UN ADOLESCENT FACE A LA GUERRE..., sources des premières grandes décisions qu'il fallait prendre. En 1938, témoin des premiers bruits de botte, des grandes décisions il y en avait eu quelques-unes à prendre. Il évoque aussi ceux avec lesquels il partageait alors ses premières appréhensions : son oncle communiste qui sera déchu de ses droits en 1939 et qui redeviendra député après la guerre, ses grands-parents bourguignons d'Egriselles-le-Bocage chez lesquels il allait en vacances l'été, avec une grand-mère farceuse qui avait du mal à tenir sa langue et un grand-père complice. Il en parle du reste avec émotion dans son récit de ce grand-père, un vieux revanchard de 14/18 qui ne pourra prononcer un seul mot en voyant défiler devant lui en juin 1940 une armée allemande à l'organisation millimétrée. Seul, dira t-il dans ce journal improvisé, un frémissement de sa longue moustache trahissait son immense émotion face à une occupation nazie qui l'indisposait au plus haut point. Sans oublier non plus cette autre grand-mère esseulée qui lui avait permis tout bambin d'échapper à une pathologie liée au lait empoisonné qu'il avait bu. Ne l'avait-elle pas élevé alors que ses parents étaient confrontés dans les environs de Verdun aux pires difficultés existentielles qui soient ! Et sans oublier non plus ces premiers émois amoureux dans une France où il était difficile de rester seul et où il confiera avoir attendu un peu plus qu'un rayon de soleil dans une période sombre ! Un ouvrage souvent poignant !

    Il est vrai que les enfants, des plus petits aux adolescents, gardent de cette guerre des souvenirs encore présents en eux, parfois proches du cauchemar.

    JOURNAL D'UN ADOLESCENT FACE A LA GUERRE, Jean RODON, 978-2-918296-46-1  

    Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Un reportage édifiant sur l'ex-époux de Magda, la ChienneTout aura été tenté pour dissimuler un lourd passé, celui d'un homme qui ne pensait qu'à l'argent et à ce qu'il pouvait en faire. En se payant par exemple des midinettes sans scrupules ou, plus grave, des femmes qui étaient habitées par des instincts diaboliques comme celle qui deviendra Magda GOEBBELS ! Avant qu'elle demande un divorce à son avantage en 1929 ! 

    Comme le montre le reportage d'ARTE qui suit, l'A.F.A, l'usine d'armement de ce "grand homme" aura réalisé en Allemagne des bénéfices en forte croissance à partir de 1937/1938 et durant les quelques années où les nazis étaient au pouvoir. Utilisant aussi pour la production de ses usines une main d'oeuvre bon marché faite de déportés juifs ou d'opposants au nazisme, tout comme chez IG FARBEN. Un document retrouvé montre d'ailleurs quelle était l'implication de Günther QUANDT et de son fils Herbert dans le génocide juif puisqu'on y démontre que 80 déportés y mourraient quotidiennement ! Et sans jamais que les deux hommes soient poursuivis comme ils auraient dû l'être pour crimes contre l'humanité. Peut-être parce qu'on avait soigneusement dissimulé de telles preuves de culpabilité et que les Britanniques oublieront de transmettre certaines pièces à la justice. Sans que l'on en connaisse les raisons. Mais ces bénéfices en forte croissance ont été aussi obtenus grâce à l'entremise de son ancienne épouse Magda. Entre crapules, il fallait bien s'entraider ! C'est aussi ce qui nous a motivés quand il s'est agi de travailler à un nouveau portrait de la perverse narcissique qu'était la Frau Doktor Reichsminister GOEBBELS, également sans scrupules et sans la moindre empathie.

    Le reportage sur ce silence dérangeant des QUANDT qui suit réalisé par ARTE en 2007 est édifiant à plus d'un titre ! L'attitude et les réactions des héritiers de cette famille fortunée et sans scrupules aussi ! 

    Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • L'envie de dire de Jean Rodon, l'ancien délégué syndical

    Jean Rodon, son ouvrage sur l'occupation nazie et le STO...Jean RODON s'est toujours braqué contre l'injustice et son long passé de militant syndical attaché au respect des valeurs le démontre ! Ce respect, il y sera encore plus sensible à son retour d'Hennigsdorf et d'Allemagne et après avoir goûté un peu plus de deux ans "aux joies" d'un STO barbare dans l'esprit. Des joies qui lui vaudront d'être tout de même hospitalisé à l'Hôpital de Montfermeil avec une pleurésie semi-purulente ! Dans son ouvrage, il évoque en effet quelles étaient les déplorables conditions d'hébergement de ceux que la propagande nazie flattait à leur départ comme le montre le document publié en tête d'article sans qu'il soit question de gagner davantage : froideur de chambrées infectées de punaises, nourriture insuffisante, violences commises par l'encadrement et les chefs de baraque... Un conférencier parle de 30 000 jeunes gens qui ne seraient pas revenus de ces camps de travail où ils perdront la vie, parfois victimes de brutalités des nazis dans le camp disciplinaire où ils avaient été déportés. Un reportage de RMC DECOUVERTE diffusé récemment à la télévision donne d'ailleurs une idée de ces sévices supportés par les jeunes déportés et le peu de reconnaissance qu'ils obtiendront à leur retour puisque on les assimilera longtemps à des volontaires considérant souvent que ce qui leur était arrivé était de leur faute.

    Me Emmanuel LUDOT, avocat à Reims, avait prévu de réclamer à l'Etat allemand pour ses clients la réparation d'un préjudice estimé à 100.000 euros. C'était défendable d'autant que certains déportés juifs avaient déjà obtenu dans le passé le versement d'une rente allemande en vue de les indemniser des sévices administrés durant leur déportation. En 2017, l'Etat allemand aura versé 655 millions d’euros pour des cas d'une extrême gravité (en particulier, mais pas uniquement, pour les juifs persécutés). « Le STO doit être assimilé à de l'esclavage. C'est un crime contre l'humanité, donc imprescriptible. Le profit tiré de cet esclavage par l'Etat allemand entre 1943 et 1945 s'analyse comme un recel de ce crime », explique-t-il. La 1ere chambre civile du tribunal de grande instance devait rendre sa décision voici déjà quelques mois mais aucune publicité n'a été, bien entendu, apportée à ce dossier qui aurait intéressé nombre de descendants de ceux qui ont eu à pâtir de cette mauvaise farce qu'était le STO.

    L'ouvrage sur ces heures sombres de l'occupation nazie est proposé à 21 € 

    JOURNAL D'UN ADOLESCENT FACE A LA GUERRE, Jean RODON, 978-2-918296-46-1 

    Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  Jean Rodon... son témoignage sur le Paris antisémite de 1942...

    Jean Rodon a bien failli côtoyer le pire au STO !Dans son JOURNAL D'UN ADOLESCENT FACE A LA GUERRE qui paraît en ce moment, Jean RODON évoque une dénonciation qui aurait pu mal tourner. Un temps soupçonné d'être un communiste, c'est finalement deux autres occupants de la chambrée qui goûteront aux joies de l'Arbeitlager, une sorte de mitard d'où l'on ressortait rarement en bon état ! C'est dire ce qui attendait tous ces jeunes gens en Allemagne que l'on a longtemps assimilés à des collabos partis volontairement aider la machine de guerre nazie. Un parcours qui vient de faire l'objet d'un reportage de RMC DECOUVERTE diffusé dernièrement.

    ... N'ayant pas été suffisamment prudent au cours de nos conversations, Bourdens et un autre ouvrier volontaire arrivé dernièrement, avec lequel il avait sympathisé, avaient organisé une dénonciation et elle me concernait directement puisque les deux hommes m'avaient soupçonné d'être un Communiste, ce que je n'avais jamais révélé. Sans comprendre comment une telle erreur avait pu être commise par la police et les services de renseignements allemands, nous avions appris que le dénonciateur direct était ce copain de Bourdens, un homme qui savait à peine lire et écrire et qui avait souvent demandé de l'aide pour rédiger des lettres destinées à sa femme. Quelque temps avant le retour de Jean et de Raymond de l'Arbeitlager où ils avaient été enfermés à ma place, il n'était pas réapparu dans la chambre. Son placard vide et sa subite disparition nous ayant étonnés, nous comprîmes qu'en accord avec Bourdens, le dénonciateur, il avait fait une erreur en reprenant les noms qu'il avait dû avoir du mal à orthographier. Pratiquement analphabète, ancien marin, son engagement dans la Kriegs-marine ne fit que confirmer le triste personnage qu'il était. Et il n'est pas certain que je m'en serai aussi bien sorti si j'avais été arrêté à la suite de cette dénonciation.

    Un ouvrage qui aide à voir clair et qu'il fallait publier pour que l'on comprenne mieux qui étaient ces jeunes gens qui n'avaient eu qu'un seul tort, celui d'avoir eu vingt ans en 1943 !

    JOURNAL D'UN ADOLESCENT FACE A LA GUERRE, Jean RODON, 978-2-918296-46-1

    Yahoo! Pin It

    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires