• Affaire Ranucci : Pierre Rambla le boulanger meurtri de Marseille

    Pierre Rambla avait cinquante ans quand il a perdu sa fille

    C'est vous, je vous reconnais, dira Aline Aubert !Son visage avait fait la une de l'ensemble de la presse méditerranéenne le 4 juin 1974 et Pierre RAMBLA, un émigré espagnol de cinquante ans, boulanger de son état, avait lancé un appel déchirant à celui qui avait enlevé sa fille Marie-Dolorès. Sans imaginer qu'il ne la reverrait plus jamais ni à quelle mort atroce sa gamine de huit ans avait été confrontée. Mais au deuxième jour de l'enquête on était alors encore loin d'avoir une idée de ce qui avait pu se passer dans une champignonnière de Peypin à proximité de Marseille et, surtout, de penser que venait de débuter l'une des affaires les plus renversantes qui aura rapidement passionné le pays entier. Autant, dix ans plus tard, que l'affaire du petit Grégory à Lépanges-sur-Vologne. L'affaire incitera même Pierre RAMBLA à entreprendre une véritable croisade contre ceux qui, comme l'écrivain Gilles PERRAULT, avaient défendu le jeune inculpé ! 

    D'autant que le prétendu meurtrier de la fillette, un certain Christian RANUCCI qui avait été interpellé à son domicile de Nice, avait avoué avoir commis le meurtre deux jours après cet appel bouleversant de Pierre RAMBLA, avant de se rétracter quelques semaines plus tard. Notamment après une reconstitution qui le verra incapable de se souvenir de ce qui avait pu se passer après son accident de voiture dans cette garrigue d'épineux où le petit corps avait été retrouvé. Bien qu'il ait, dans un premier temps, reconnu être le propriétaire de l'arme du crime. Ce qui a pu également être tièdement démontré depuis, c'est que l'accusé, qui ne se souvenait de rien et dont l'amnésie sera difficilement reconnue par les psychiatres l'ayant rencontré aux Baumettes, avait beaucoup bu au cours des dernières heures ayant précédé son accident de voiture et qu'il se serait endormi au volant de celle-ci sans néanmoins sombrer dans un coma éthylique. Inutile de dire que les avis resteront partagés à cet égard, Christian RANUCCI ayant été finalement condamné à mort et à avoir la tête tranchée ! 

    C'est sur cette ténébreuse affaire instruite en dépit du bon sens et ayant précipité un garçon de vingt-deux ans sur l'échafaud que Louis PETRIAC vient de revisiter bien que trois demandes de révision n'aient pu aboutir !

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    CHRISTIAN RANUCCI... CE SALE GOSSE ETAIT-IL INNOCENT OU COUPABLE,            Louis PETRIAC, ISBN 978-2-918296-59-1

     

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