• Quand son avocat parlait de la décapitation de Christian Ranucci...

     Quand Le Forsonney racontait la mise à mort de son client...

    C'est vous, je vous reconnais, dira Aline Aubert !

    Peut-on oublier une telle scène quand on a vingt-sept ans ? Lui, Jean-François LE FORSONNEY n'a jamais pu et n'avoir pas su préserver de la mort son client l'aura hanté ! Jusqu'à la fin de son existence ! Même s'il n'a pas toujours donné le sentiment de croire à l'innocence de celui qu'il avait dû défendre. Mais, écoutons-le nous raconter ce pénible 28 juillet de l'année 1976, quand Christian RANUCCI a été décapité aux Baumettes ! Il était 4h13 du matin !

    Cela s'est passé de la manière suivante, s'est-il longtemps rappelé : nous sommes arrivés aux Baumettes vers 3 heures 30. Tout le monde avait été prévenu, c'était donc la cohue : CRS, journalistes. Une fois à l'intérieur, nous avons rencontré tous les protagonistes de l'exécution. Il y avait notamment le juge MICHEL, le juge d'instruction témoin ; puis aussi le bourreau OBRECHT, à qui j'ai refusé de serrer la main. Des couvertures recouvraient le sol afin d'étouffer le bruit de nos pas. Nous sommes passés par les sous-sols et avons fait tout un circuit pour aller le chercher. C'était sinistre...
    Nous avons ensuite refait le trajet inverse. Christian était menotté, les mains dans le dos. LOMBARD et moi, le tenions par l'épaule. LOMBARD a été très bien parce qu'il avait l'âge d'être bien, il avait à l'époque 48-49 ans. Il le saoulait de paroles, lui disant "ne t'inquiète pas, tu ne vas pas souffrir", des choses comme ça. Ensuite, ils ont assis Christian à une petite table et ils ont commencé à lui découper le col, à l'entraver.
    Moi, ils m'ont laissé cinq minutes avec lui. Les autres étaient derrière. Je lui ai lu le mot de sa mère, je l'ai tutoyé en lui parlant. Puis les bourreaux sont arrivés et nous ont regardé en nous demandant s'ils pouvaient y aller. J'ai dit "oui". On a fait mine de l'accompagner et à ce moment-là ils ont ouvert une porte donnant sur une cour de promenade où était installée la guillotine. Je pensais qu'elle serait dissimulée par un rideau mais là, je l'ai vue... dans toute son horreur. Et honnêtement, ni LOMBARD ni moi, n'avons regardé physiquement. Seul FRATICELLI a regardé, il voulait voir. Il a eu le courage, peut-être, je n'en sais rien, de regarder la décapitation. 
    Le dernier regard de Christian, je l'ai eu à la petite table. Après je ne l'ai plus vu que de dos partir vers la guillotine. Mais là on a détourné le regard. Nous nous sommes embrassés, LOMBARD et moi. La plupart des gens présents n'ont pas regardé, non plus. MICHEL était blanc comme un cierge, plaqué contre le mur. Il n'a pas prononcé un seul mot, il était terrifié... 
    Puis j'ai entendu un jet d'eau, pour nettoyer tout cela. C'était à vomir... Ensuite la porte s'est refermée... Les gens nous ont salué, comme si nous étions la famille le jour de l'enterrement. On était un peu la famille, d'ailleurs. Mais tout cela était tellement surréaliste. 
    Enfin, à la sortie des Baumettes, nous nous sommes demandé qui allait appeler Mme MATHON pour lui annoncer que son fils venait d'être guillotiné. LOMBARD a accepté. Elle s'était endormie sans le savoir, mais elle l'avait senti, Dieu merci, elle l'avait senti...

    Dans son nouvel ouvrage paru en novembre dernier, Louis PETRIAC revient sur une affaire qui aura opposé les innocentistes à ceux qui voulaient voir périr ce garçon de vingt-deux ans qu'était Christian RANUCCI auquel on aura surtout fait payer le crime de Patrick HENRY !

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    CHRISTIAN RANUCCI... CE SALE GOSSE ETAIT-IL INNOCENT OU COUPABLE,            Louis PETRIAC, ISBN 978-2-918296-59-1

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